Zurich (awp) - La Bourse Suisse poursuivait sa progression jeudi à l'approche de la mi-journée, tout en perdant un peu de son élan initial. Les investisseurs semblaient optimistes avant la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), très attendue. En Suisse, la saison des résultats du premier trimestre battait son plein avec Nestlé et Credit Suisse.

La Bourse de New York a retrouvé la bonne humeur mercredi, repartant de l'avant après deux jours consécutifs de baisse. Les Bourses asiatiques ont également clôturé dans le vert jeudi.

La Banque centrale européenne (BCE) devrait confirmer jeudi le cap expansif de sa politique monétaire, alors que tarde le rebond espéré de l'économie, renvoyant à plus tard le débat sur la durée des achats massifs de dette. Les analystes pensent qu'elle va maintenir ses trois taux directeurs à leur plus bas historique, notamment le taux de rémunération des dépôts fixé à -0,5% depuis septembre 2019.

"La réunion de la BCE pourrait cependant inverser la tendance du jour", estime l'analyste John Plassard de Mirabaud Banque.

Au niveau macroéconomique, les ventes des logements existants de mars aux Etats-Unis pourront également insuffler une certaine dynamique aux marchés.

A 10h55, le SMI s'enrobait de 0,12% à 11'221.48 points, le SLI de 0,13% à 11'223,72 points et le SPI de 0,36% à 14'438,45 points. Parmi les 30 valeurs vedettes, sept progressaient et 23 se repliaient.

Lanterne rouge, Credit Suisse (-5,7%), impactée par la déconfiture de Greensill et Archegos, a inscrit comme attendu une perte au premier trimestre, cependant moins mauvaise que prévu par les analystes et préannoncé par le groupe. Afin de renforcer ses fonds propres, l'établissement a émis deux emprunts convertibles qui pourront être échangés contre 203 millions de titres du numéro deux bancaire helvétique.

La Finma a aussi ouvert une enquête ("enforcement") à l'encontre de la banque aux deux voiles après les lourdes pertes provoquées par la déconfiture du fonds spéculatif américain Archegos.

Sika (-1,3%) et UBS (-1%) complétaient le trio des grands perdants.

Roche (-0,9%) s'est vu servir 61,2 millions d'actions GenMark, à raison de 24,05 dollars l'unité, à l'échéance de son offre publique d'achat (OPA), ce qui représente près de 83% du capital-actions en circulation. L'opération, qui a expiré le 21 avril à minuit, n'a pas été prolongée.

Les autres poids lourds avaient pris des chemins différents: Novartis (-0,5%) était aussi dans le rouge tandis que Nestlé (+3,2%) trônait en haut du podium après la publication de ventes solides au premier trimestre. La direction a confirmé ses objectifs pour l'année en cours.

Swatch (+1,6%) et Lonza (+1%) avaient également les faveurs des investisseurs. Le biennois semblait profiter des exportations horlogères en nette hausse en mars, tout comme son concurrent (+0,2%) mais à une moindre allure.

Au niveau du marché élargi, Barry Callebaut (+0,6%) a enregistré des ventes en recul au premier semestre de son exercice décalé, dépassant néanmoins légèrement les prévisions des analystes.

Inficon (+1,2%) a enregistré des résultats en hausse au premier trimestre, parvenant à battre les prévisions des analystes interrogés par AWP à tous les niveaux. Une embellie qui s'est concrétisée sur tous les marchés et dans toutes régions, fait savoir le communiqué paru jeudi.

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