Zurich (awp) - La Bourse suisse restait dans le vert lundi en milieu de matinée. L'apaisement des tensions commerciales entre Pékin et Washington semblait rendre les acteurs des marchés confiants sur un règlement du conflit entre les deux puissances, ce qui profitait notamment aux valeurs du luxe.

Le président américain Donald Trump s'est dit satisfait de la tournure que prennent les négociations. Les Etats-Unis vont reporter une hausse des droits de douane sur plus de 200 milliards de dollars d'exportations chinoises.

Concernant la guerre commerciale, l'Union européenne pourrait riposter sur "les produits chimiques, le charbon, les automobiles, et plus précisément des entreprises comme Caterpillar, Fore, General Motors, Tesla ou encore Xerox si Washington mettait à exécution sa menace de taxer les voitures européennes", relèvent les analystes de Mirabaud.

Tous les produits ciblés figureraient dans une liste préparée depuis des mois par la Commission européenne, à hauteur de 20 milliards d'euros.

En Suisse, l'emploi a progressé au 4e trimestre selon l'Office fédéral de la statistique. En un an, le nombre d'actifs s'est accru de 64'000 personnes (+1,3%) à 5,07 millions dans les secteurs secondaire et tertiaire d'après le baromètre de l'emploi.

Vers 10h40, le Swiss Market Index (SMI) progressait de 0,14% à 9362,22 points, alors que le Swiss Leader Index (SLI) s'offrait 0,49% à 1445,33 points. L'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) gagnait à peine 0,09% à 10'946,84 points. Sur les 30 principales valeurs de la place zurichoise, 23 étaient dans le vert, deux étaient stables (Partners Group et Schindler) et cinq étaient en recul.

La volatile AMS continuait de surpasser toutes les valeurs avec un gain de 6,10%.

Suivaient les valeurs du luxe: Swatch s'enrobait de 2,9% et Richemont de 2%. Dans un commentaire, Vontobel s'attend à un ralentissement de la croissance au premier semestre pour l'industrie horlogère suisse. Mais concernant Richemont, l'analyste René Weber compte sur un redressement, notamment des marges. JPMorgan a abaissé l'objectif de cours de Swatch.

Lonza (+1,8%) a décidé d'unifier ses segments Pharma & Biotech et Consumer Health & Nutrition sous une même bannière et a nommé à la tête de sa nouvelle division Stefan Stoffel, qui rejoint également la direction du groupe.

Parmi les bancaires, Julius Bär (+2,3%) se portait bien. Credit Suisse (+1,7%) et UBS (+1,2%) suivaient la tendance. La banque aux trois clés a annoncé des changements au sein de son conseil d'administration.

Les poids lourds ne décollaient pas de la fin de tableau. Nestlé repassait dans le rouge (-0,2%).

Novartis (-0,4%) a conclu un accord avec l'américain Akcea Therapeutics dans les thérapies cardiovasculaires. UBS a monté son objectif de cours à 84 francs suisses, contre 85.

Roche était bon dernier (-0,6%) après avoir annoncé racheter pour 4,3 milliards de dollars le laboratoire américain Spark Therapeutics.

Sur le marché élargi, la société pharmaceutique Santhera continuait de s'envoler (+47%), après avoir revendiqué des résultats favorables pour son médicament Raxone (idebenone) dans l'indication contre la myopathie de Duchenne.

Le fabricant de produits électroniques Elma (+16,6%) a enregistré des résultats positifs en 2018, ses ventes, les entrées de commandes et le bénéfice net ayant grossi l'an passé.

Le fabricant de dispositifs de communication en milieu hospitalier Ascom gagnait 2,9%, suite à l'obtention d'une certification européenne pour un logiciel.

IVF Hartmann était par contre sanctionné (-2,4%). La société est parvenue à maintenir ses ventes l'année dernière, mais a vu sa rentabilité s'effriter.

Le fournisseur de matériel d'aération et de chauffage Zehnder (+0,6%) propose Ivo Wechsler au conseil d'administration.

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