Zurich (awp) - La Bourse suisse a fini sur une note négative mardi. Après une ouverture négative, le SMI a rebondi dans le vert en matinée, avant de repasser sous l'équilibre sur le coup de midi et de finir sous la barre des 11'100 points, dans le sillage de l'audition du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) devant une commission du sénat américain.

A New York, Wall Street cédait du terrain en matinée. Les investisseurs avaient été refroidis par les déclarations du président de la Fed Jerome Powell.

Le principal taux directeur de la Fed, qui grimpe depuis un an pour juguler l'inflation, pourrait continuer son ascension au-delà de 5,1%, niveau auquel les responsables de l'institution le voyaient jusqu'à présent s'arrêter, a averti M. Powell.

"Les données économiques les plus récentes sont plus fortes qu'attendu, ce qui suggère que le niveau final des taux d'intérêt sera susceptible d'être plus élevé que prévu", a déclaré le président de la Fed.

En Suisse, le taux de chômage a légèrement reculé à 2,1% en février, après 2,2% au mois précédent. Le nombre de nuitées hôtelières a frôlé les 3 millions en janvier, en hausse de plus d'un tiers, grâce à la venue des voyageurs étrangers.

Le SMI a terminé en repli de 0,75% à 11'064,08 points, plus bas du jour et après un plus haut à 11'181,68. Le SLI a cédé 1,01% à 1764,82 points et le SPI 0,75% à 14'258,78 points. Sur les 30 valeurs vedettes, Temenos (+0,5%) et Nestlé (+0,2%) sont les seuls gagnants du jour.

Novartis (-0,2%) a mieux résisté que Roche (-1,2%). Le premier va cesser sa production de thérapie cellulaire sur son site des Ulis, en région parisienne, et a lancé une procédure de recherche de repreneurs, a-t-il indiqué, confirmant une information de l'agence de presse médicale APMNews.

Le second a annoncé son intention d'investir près de 600 millions d'euros (presque autant en francs suisses) dans le site de production de sa division Diagnostics situé à Penzberg, à une cinquantaine de kilomètres de Munich.

La volatile AMS Osram (-4,7%) a terminé lanterne rouge, derrière VAT (-3,3%), Sika et Logitech (chacun -2,7%).

Selon des observateurs, le spécialiste valdo-californien des périphériques informatiques pourrait faire état de prévisions plus prudentes à l'occasion de sa journée des investisseurs, mercredi.

Aux bancaires, Credit Suisse (-2,2%) a nettement sous-performé. UBS (-1,6%) et Julius Bär (-0,8%) ont mieux résisté.

Swiss Re (-0,8%) a signé un accord avec JPMorgan pour se protéger de pertes de souscription à hauteur de 700 millions de dollars. Le montant peut grimper à 1 milliard de dollars.

A la veille de la publication de ses performances en 2022, Geberit (-1,1%) n'a pas échappé à la tendance. Les analystes tablent sur un bénéfice net de 675 millions de francs suisses. Le spécialiste des installations sanitaires a été freiné, pénalisé par les grossistes qui ont vidé leurs stocks et les effets de change.

Sur le marché élargi, Dufry (+2,2%) est revenu dans les chiffres noirs en 2022, à la faveur de la reprise du trafic aérien international. En revanche, la finalisation de la fusion avec Autogrill n'est pas attendue avant fin 2023, contre juin auparavant.

Le chocolatier industriel Lindt&Sprüngli (bon: +0,2%, nominative stable) a accru ses ventes et sa rentabilité l'an dernier, de quoi gâter ses actionnaires qui toucheront un dividende de 1300 francs suisses par nominative et 130 francs suisses par bon de participation.

VP Bank (-1,2%) a bouclé 2022 sur un bénéfice net en recul, mais le dividende reste stable à 5 francs suisses par nominative A et 50 centimes par nominative B.

La performance de Galenica (-2,2%) s'est normalisée l'an dernier, au sortir de la crise sanitaire. Les actionnaires pourront compter sur un dividende de 2,20 francs suisses, agrémenté de 10 centimes sur un an.

Dormakaba (-2,5%) a vu sa rentabilité reculer au cours de son premier semestre décalé 2022/2023, tandis que le chiffre d'affaires a progressé.

Ascom (-6,2%) a confirmé dans les grandes lignes ses résultats 2022, dévoilant au passage un repli du bénéfice net, ce qui permettra de verser un dividende stable de 20 centimes par action.

Huber+Suhner(-7,1%) a enregistré une baisse de son bénéfice net de 1,5% à 85,2 millions de francs suisses. Les actionnaires se verront proposer un dividende en hausse de 10 centimes, à 2,10 francs suisses.

Bachem (-8,8%) a vu sa rentabilité se contracter en 2022. Les actionnaires recevront malgré tout un dividende agrémenté de 5 centimes à 0,75 franc par action.

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