Zurich (awp) - La Bourse suisse ne parvenait pas à s'extraire de la zone rouge mercredi après-midi, la nervosité montant d'un cran avant la fin de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed). La majorité des intervenants table sur un maintien des taux directeurs dans un contexte de flambée des tensions au Moyen-Orient et en Ukraine.
Le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) a entamé son deuxième et dernier jour de réunion mercredi à 09H00 (13H00 GMT). Les analystes guetteront toute déclaration des responsables de la banque centrale sur la trajectoire de la première économie mondiale.
"La Fed est-elle inquiétée par le rebond de l'inflation en raison des décisions erratiques du gouvernent (américain) sur les droits de douane? Est-elle plus inquiétée par l'impact des décisions politiques de la Maison-Blanche sur l'emploi et la croissance? Ou est-elle inquiétée par le mouvement de vente sur les marchés actions", s'est interrogée l'analyste de Swissquote, Ipek Ozkardeskaya, dans un commentaire.
A New York, les trois principaux indices de Wall Street ont ouvert en petite hausse.
A la Bourse suisse, le SMI reculait de 0,43% à 13'006,08 points, après avoir ouvert en repli de 0,30%. Le SLI perdait 0,43% à 2104,14 points et le SPI baissait de 0,41% à 17'215,45 points.
La majorité des valeurs vedettes se repliait, les plus fortes baisses étant enregistrées par les bancaires UBS (-1,8%) et Julius Bär (-1,3%), ainsi que Straumann (-1,3%).
Le directeur du régulateur financier Finma, Stefan Walter, a indiqué à l'agence Bloomberg que le resserrement des exigences en fonds propres pour la banque aux trois clés pourrait être réalisé sur plusieurs années. Aucun compromis ne doit cependant être fait sur le "coeur" des exigences, soit une couverture complète en fonds propres des filiales étrangères du numéro un bancaire helvétique.
Sur le podium des gagnants se trouvaient ABB (+2,3%), Swatch (+1,1%) et Kühne+Nagel (+0,8%).
Le recul des ventes en Chine a mis l'horloger biennois à mal, mais celui-ci compte remonter la pente grâce notamment au milieu et entrée de gammes, a affirmé le directeur général Nick Hayek. Ce dernier a en outre affirmé ne pas craindre d'éventuelles taxes sur le marché américain.
Sur le marché élargi, Stadler Rail (-2,8%) réduisait ses pertes, les résultats annuels du fabricant thurgovien de matériel ferroviaire ayant confirmé le lourd impact sur ses résultats des intempéries qui se sont abattues l'an dernier sur plusieurs sites de production propres ou de sous-traitants. La rentabilité a pris le chemin de la cave et les actionnaires sont appelés à se contenter d'un dividende nettement réduit en comparaison annuelle.
Le pharmacien en ligne DocMorris (-2,8%) chutait aussi, alors que Berenberg a abaissé son objectif de cours à 17 francs suisses, contre 24 francs suisses précédemment, tout en continuant de recommander aux investisseurs de conserver le titre.
Swiss Steel (-1,3%) a peiné à se redresser l'an dernier en raison d'un contexte difficile pour l'industrie, en particulier le secteur automobile. Les ventes ont diminué et le groupe est resté dans le rouge l'an dernier. Les coupes drastiques dans les effectifs sont prévues au premier semestre.
Investis gagnait en revanche 1,4%. La société immobilière a affiché un bénéfice net de 246,5 millions de francs suisses en 2024, après une perte de 5,4 millions un an plus tôt. Les actionnaires se verront proposer un dividende haussé de 10 centimes à 2,60 francs suisses par action au titre de l'exercice écoulé.
Baloise (+1,7%) et Helvetia (+1,0%) montaient aussi, suite à des rumeurs de fusion relayées la veille par Bloomberg.
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