Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait continuer à prendre de la hauteur mercredi, mais moins que la veille. Dopée par les bons résultats de Wall Street, la place zurichoise avait bouclé la première séance du mois de février en hausse marquée (+1,09%).

"Il semble que les investisseurs aient pour l'instant digéré la prochaine hausse des taux de la Réserve fédérale américaine et les risques associés et attendent maintenant de nouvelles évolutions de la politique monétaire", note Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets.

"Le bruit entourant la fin de l'argent facile et les mouvements de vente sur l'indice technologique Nasdaq se sont également apaisés. La volatilité semble se stabiliser, pour l'instant", ajoute-t-il.

Le détenteurs de capitaux suivront sans doute avec attention la réunion des 23 membres de l'alliance de l'Opep+, qui devraient persister dans leur stratégie d'augmentation modeste de la production de pétrole, en dépit de l'envolée des cours sur fond de tensions géopolitiques.

A 08h20, le Swiss Market Index (SMI) prenait 0,33% à 12'401,04 points dans le marché avant-Bourse concocté par la banque Julius Bär. A l'exception notable de Novartis (-0,4%), l'ensemble des composantes de l'indice phare de SIX pointait dans le vert.

Le géant pharmaceutique a fait état pour les trois derniers mois de l'année écoulée d'un chiffre d'affaires de 13,23 milliards de dollars, en hausse de 6%. Apuré de tout facteur jugé exceptionnel, le résultat opérationnel de base a bondi de 12% 3,82 milliards. Les actionnaires se verront un dividende 3,10 francs suisses par action au titre de 2021, en hausse de 10 centimes sur un an.

Son concurrent Roche et le troisième poids lourd de la cote Nestlé (+0,4% chacun) surperformaient le marché.

Julius Bär (-0,5%) revendique pour l'exercice 2021 de solides revenus récurrents et une meilleure efficacité qui se sont répercutés sur les résultats. Le gestionnaire de fortune zurichois a dégagé un bénéfice en progression de plus de moitié (+55%) à 1,08 milliard de francs suisses. L'assemblée générale du 12 avril devra se prononcer sur un dividende relevé de près de moitié, à 2,60 francs suisses par action.

Les autres bancaires étaient à l'honneur, UBS (+1,4%) caracolant en tête de classement après son carton plein la veille dans le sillage de ses résultats au quatrième trimestre, devant Credit Suisse (+1,1%).

Schindler (+2,0%) prenait l'ascenseur, après l'annonce d'un contrat en Egypte portant sur 136 ascenseurs et 272 escaliers roulants, destinés à équiper un projet de monorail, dont les modalités financières n'ont pas été divulguées.

Clariant (+1,5%) a cédé à son actionnaire de référence Sabic 50% de ses parts dans Scientific Design. La finalisation de l'opération, qui valorise l'entreprise vendue à 260 millions, est attendue à mi-2022.

Adecco (+0,6%) a vu son objectif de cours légèrement raboté par Credit Suisse, qui confirme cependant sa recommandation d'achat du titre, dont la banque aux deux voiles juge la valorisation actuelle (45,50 francs suisses) intéressante.

Sur le marché élargi, le spécialiste des produits structurés Leonteq (+0,4%) a prolongé de quatre ans sa collaboration avec la coopérative bancaire Raiffeisen.

Le groupe de construction Implenia (non référencé) a décroché cinq contrats en Allemagne, pour un montant cumulé de 218 millions d'euros.

Le groupe immobilier Peach Property (non référencé) a enregistré l'année dernière le bénéfice avant impôts le plus élevé de son histoire. Ce dernier s'est inscrit en hausse de 69% à 258 millions de francs suisses, sur la base de chiffres préliminaires.

Le groupe énergétique argovien Energiedienst (non référencé) anticipe pour 2021 un bond de près de 20% du résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (Ebit) au regard de 2020, à quelque 90 millions d'euros.

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