Zurich (awp) - La Bourse suisse tentait de se maintenir dans le vert mardi en fin de matinée. La veille, le secteur bancaire, et plus particulièrement Credit Suisse, avait été bousculé par les déboires du fonds Archegos Capital Management. Les espoirs suscités par les projets d'investissement aux Etats-Unis et les campagnes de vaccination soutenaient les indices.

Le déblocage du canal de Suez rassurait les investisseurs, selon les analystes de Raiffeisen. Des navires ancrés en Méditerranée depuis près d'une semaine ont en effet entamé lundi soir la traversée du canal égyptien, débloqué après la remise à flot de l'Ever Given, un porte-conteneurs géant qui obstruait cette voie cruciale pour le commerce maritime mondial.

Les intervenants devraient également s'intéresser aux détails du plan d'investissement promis par Joe Biden. Le président américain lance cette semaine la deuxième offensive de son mandat, un projet d'investissements massifs doté d'une enveloppe de 3000, voire 4000 milliards de dollars.

A la Bourse suisse vers 10h53, l'indice vedette SMI montait péniblement de 0,27% à 11'117,87 points, après avoir clôturé en repli de 0,24% la veille. Le SLI gagnait 0,43% à 1800,69 points porté par la majorité des valeurs vedettes. L'indice élargi SPI progressait de 0,3% à 14'073,59 points.

Le trio de tête était toujours constitué de Swatch (+2,1%), Straumann (+2,0%) et Alcon (+1,7%). L'horloger biennois était soutenu par un relèvement de recommandation à l'achat par Deutsche Bank.

Les bancaires reprenaient confiance, à l'instar de Credit Suisse (+1,3%). Le titre de la banque aux deux voiles s'était effondré lundi de 13,8%, faisant évaporer environ 5 milliards de francs suisses de capitalisation boursière. Après l'affaire Greensill, Credit Suisse se trouve empêtré dans celle d'un fonds spéculatif américain. Le numéro deux bancaire helvétique pourrait enregistrer une perte importante au premier trimestre. Harris Associates, actionnaire important de la banque aux deux voiles, a demandé dans la foulée que le président Urs Rohner renonce à sa rémunération, rapporte l'agence Bloomberg.

Son concurrent UBS (+1,4%), qui avait moins souffert la veille, accélérait aussi.

Les valeurs pharmaceutiques n'étaient pas en forme avec Roche (+0,03%) qui surnageait de justesse et Novartis (-0,5%) qui reculait. La Commission européenne a pourtant donné son feu vert au médicament de Roche Evrysdi contre l'amyotrophie musculaire spinale de types 1, 2 et 3 chez les patients dès deux ans.

Novartis a pour sa part signé un accord avec iTheranostics, filiale de l'américain Sofie Biosciences, portant sur des droits exclusifs de développement et de commercialisation pour une série d'agents ciblant les protéines d'activation des fibroblastes. Le laboratoire bâlois a également obtenu l'approbation de l'UE pour le Kesimpta contre la sclérose en plaques récurrente-rémittente.

Sur le marché élargi, Vifor Pharma (+0,2%) était mollement recherché. L'Agence européenne des médicaments (EMA) a accepté d'entrer en matière sur la demande d'homologation déposée par la coentreprise Vifor Fresenius Medical Care Pharma (VFMCRP) et son partenaire Cara Therapeutics pour la difélikéfaline.

Pierer Mobility (+0,3%) montait aussi modestement. Le constructeur de deux-roues va relever substantiellement la rémunération de ses actionnaires, après un exercice 2020 record en termes de ventes.

Schweiter (-2,5%) était par contre pénalisé par un abaissement de recommandation à la vente par les analystes d'UBS.

Schlatter (-3,7%) buvait aussi la tasse. Le constructeur de machines à tisser et souder a subi une perte nette et opérationnelle l'année dernière, obligeant la société zurichoise à renoncer au dividende.

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