Zurich (awp) - La Bourse suisse tentait un rebond jeudi, enrayant sa chute de la veille consécutive à une série de mauvaises statistiques conjoncturelles en Allemagne, dans la zone euro et en Chine. Nonobstant ces difficultés, les investisseurs se concentraient sur la volée de résultats semestriels et notamment ceux de Geberit et Swisscom.

Faisant suite aux données macroéconomiques moroses de mercredi, le Japon a fait état ce jeudi d'un recul de 3,3% de la production industrielle en juin comparée à celle du mois précédent.

Sur le front géopolitique, la situation à Hong Kong semblait s'envenimer davantage. Des forces chinoises, appartenant apparemment à la police militaire, étaient rassemblées dans un stade de Shenzhen près de l'ex-colonie britannique, selon l'AFP.

"Entre les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, le stress macroéconomique en Argentine, les incertitudes politiques en Grande-Bretagne et en Italie, les perturbations du secteur automobile ou encore le resserrement de la politique de prêt en Chine, la liste des freins est longue", a constaté John Plassard de Mirabaud.

Selon ce dernier, "les indices européens devraient ouvrir en baisse ce matin dans le sillage de l'effondrement des marchés américains et des rendements dans la majeure partie du globe".

A 09h06, le SMI progressait de 0,28% à 9655,50 points et le SLI s'adjugeait 0,20% à 1458,11 points, alors que le SPI perdait 1,26% à 11'747,35 points. Sur les 30 valeurs vedettes, huit cédaient leurs gains et 22 montaient.

Alcon (+1,1%), Lonza (+0,8%) et Geberit (+0,7%) se plaçaient dans le haut du tableau. L'équipementier de salles de bains a dévoilé des résultats semestriels en tous points conformes aux attentes du marché. Des effets de change ont négativement impacté le chiffre d'affaires qui s'est affiché en légère baisse. Pour 2019, la direction prévoit une croissance des ventes corrigée des effets de change de 3% à 4%.

Swisscom (-1,4%) s'inscrivait par contre dans le bas du classement. L'opérateur historique a continué à subir une forte pression sur les prix au premier semestre, qui a provoqué une baisse de plus de 2% du chiffre d'affaires. Soutenu par ses activités en Italie avec sa filiale Fastweb, le géant bleu a pu à peu près stabiliser son bénéfice net (-0,9%). Le groupe maintient ses prévisions pour l'ensemble de l'année.

Schindler (+1,0%) tentait un rebond suite à la déconfiture de la veille, après avoir dévoilé une rentabilité en baisse au premier semestre.

AMS (-0,8%) complétait le classement des plus grands perdants.

Les nouvelles s'empilaient pour les sociétés du marché élargi. Comet (-7,8%) se faisait durement sanctionner par les investisseurs, après une chute des résultats au premier semestre.

Meyer Burger (-3,8%) a pâti au premier semestre d'une demande souffreteuse dans le domaine photovoltaïque, notamment en Chine, principal débouché.

Tecan (-3,0%) reculait également, après avoir vu son résultat semestriel plombé par les coûts d'acquisition.

Ascom (-1,2%) cédait ses gains de la veille. Le facilitateur de flux d'informations en milieu hospitalier avait annoncé la veille qu'il ne sera pas en mesure de remplir ses objectifs annuels, suite à un premier semestre décevant. UBS a raboté son objectif de cours.

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