Zurich (awp) - La Bourse suisse a fini sur une note éminemment positive jeudi. Après avoir ouvert dans le rouge, l'indice phare SMI est remonté jusque dans le vert en fin de matinée, avant de fléchir à nouveau pour inscrire son plus bas du jour peu avant la publication des premières données économiques américaines du jour. Il s'est bien redressé après ces données, repassant dans le vert et inscrivant de nouveaux plus hauts historiques en séance et à la clôture.

A New York, Wall Street évoluait dans le rouge en matinée. Les investisseurs faisaient preuve de nervosité, malgré des statistiques positives sur l'emploi américain.

Sur le front macro-économique, alors que le marché aura les yeux fixés sur le rapport officiel sur l'emploi américain en mai attendu vendredi, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage sont passées, pour la première fois depuis la pandémie, sous la barre des 400'000.

Par ailleurs, les créations d'emplois dans le secteur privé en mai ont bondi à 978'000, bien au-delà des estimations des analystes, selon l'enquête mensuelle de la firme ADP.

Cela est de bon augure pour les chiffres du marché du travail qui, selon les estimations médianes de Briefing.com, devraient afficher 720'000 créations d'emplois et faire reculer le taux de chômage à 5,9%.

Le SMI a terminé en hausse de 0,35% à 11'510,60 points (nouveau plus haut historique en clôture et en séance) et après un plus bas à 11'424,81 points. Le SLI a grignoté 0,25% à 1881,31 points et le SPI 0,26% à 14'836,00 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 ont avancé et 13 reculé.

Le podium du jour se compose de Logitech (+1,8%), AMS (+1,6%), Kühne+Nagel et UBS (chacun +1,2%).

Credit Suisse (+0,8% à 10,005 francs suisses) a repassé la barre des 10 francs suisses. Selon le Financial Times, la banque aux deux voiles aurait été avertie il y a déjà un an par Trafigura des risques liés aux fonds de Greensill. Le géant du négoce des matières premières avait en effet découvert une facture suspecte du magnat de l'acier Sanjeev Gupta, a affirmé le journal, citant trois personnes proches du dossier.

Dans le camp des poids lourds, Roche (+1,1%) précède Novartis (+0,7%) et Nestlé (+0,3%).

Société Générale a rétrogradé Roche à "hold" de "buy" et a raboté l'objectif de cours. L'analyste émet des doutes sur la croissance du géant bâlois cette année et les deux suivantes. En outre, l'Union européenne a passé une précommande auprès de Roche pour 55'000 doses du cocktail d'anticorps monoclonaux contre la Covid-19 de son partenaire américain Regeneron.

Partners Group (+0,8%) a profité d'un relèvement d'objectif de cours par Société Générale, qui a confirmé "hold". Le spécialiste du placement privé a plus que comblé les attentes du marché depuis le début de l'année, a relevé l'analyste, qui pense que la tendance est appelée à se maintenir sur la durée.

Sonova (+0,5%) lance vendredi son programme de rachat d'actions de 700 millions de francs suisses. L'opération visant à une réduction de capital, se terminera au plus tard le 28 mars 2022.

Givaudan (+0,4%) a conclu un partenariat avec Tmall, la plateforme en ligne de commerce électronique grand public du géant Alibaba.

ABB (+0,1%) souhaite électrifier d'ici 2030 l'ensemble sa flotte de véhicules, s'approvisionner en électricité à 100% renouvelable et se fixer des objectifs d'efficacité énergétique, notamment par l'utilisation de systèmes de gestion de l'énergie.

Côté perdants, Richemont (-1,0%) écope de la lanterne rouge sur fond de prises de bénéfices, derrière Alcon, Sika et Lonza (tous -0,8%). La porteur de l'horloger biennois Swatch (-0,6%) a terminé dans le sillage de son concurrent genevois.

Sur le marché élargi, le fabricant de composants électroniques Schaffner (+1,2%), après avoir fortement rebondi au premier semestre de son exercice décalé, table sur une nouvelle accélération en seconde partie d'année, malgré les difficultés d'approvisionnement en microprocesseurs.

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