Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive jeudi mesuré à son indice vedette. Le SMI, qui avait plongé à l'ouverture, s'est rapidement redressé et s'est mis à évoluer dans le vert au-dessus des 12'000 points durant la matinée, avant de reperdre son élan en début d'après-midi et accentuer ses gains sur la dernière ligne droite.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée après avoir frôlé des records la veille.

"Malgré l'accélération" des derniers jours "les incertitudes demeurent quant aux goulets d'étranglements dans la chaîne d'approvisionnement, l'inflation qui s'en suit, les prix de l'énergie et la politique monétaire", ont relevé les analystes de Schwab.

La politique budgétaire était aussi au centre des préoccupations, alors que la bataille se poursuit au Congrès américain sur les coûts des plans d'investissements de l'Administration Biden.

Le SMI a fini en hausse de 0,22% à 12'039,14 points, avec un plus haut à 12'053,00 et un plus bas à 11'959,45 points. Le SLI a cédé marginalement 0,02% à 1948,81 points, alors que le SPI a grappillé 0,16% à 15'515,26 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 14 ont progressé et 16 reculé.

ABB (-6,2%) a écopé de la lanterne rouge. Le géant zurichois a maintenu le rythme au 3e trimestre, malgré les difficultés d'approvisionnement qui ont freiné les ventes. Affichant des commandes en forte hausse, le groupe a amélioré sa rentabilité en l'espace d'un an, son résultat opérationnel (Ebita) bondissant de 35% à 1,06 milliard de dollars. Le groupe zurichois a cependant légèrement réduit ses attentes pour 2021.

Le bon Schindler (-6,0%) a lui aussi fortement reculé. Le fabricant lucernois d'ascenseurs et escaliers mécaniques a retrouvé en automne son niveau d'activité prépandémique, tant en termes de demande, que de recettes ou encore de rentabilité. La feuille de route pour l'année en cours est confirmée, mais l'inflation et les difficultés d'approvisionnement ne restent pas sans effets sur les projets de construction.

Les grandes banques UBS (-0,5%) et Credit Suisse (-0,3%) ont aussi souffert alors que Julius Bär (+0,7%) a tiré son épingle du jeu.

La banque aux deux voiles a confirmé l'élaboration avec le conglomérat Gupta Family Group (GFG Alliance) d'un programme de remboursement dans le cadre de la débâcle Greensill. En relation avec l'affaire mozambicaine des "Tuna Bonds", l'agence Fitch réclame un renforcement du contrôle des risques de la part de la banque aux deux voiles.

Le podium du jour se compose de Lonza (+2,2%), Vifor et Sonova (chacun +1,8%) et Roche (+1,6%).

Nestlé (+0,8%) a aussi soutenu l'indice, alors que Novartis (-0,2%) l'a freiné.

Le laboratoire bâlois a convenu avec son homologue allemand Biontech de prolonger la sous-traitance du conditionnement de vaccins anti-Covid-19.

Au lendemain des partiels de Nestlé, plusieurs analystes ont revu leur copie, tous augmentant l'objectif de cours et unanimes à recommander l'action à l'achat.

Sur le marché élargi, Zur Rose (-7,7%) a annoncé l'arrivée d'un nouveau patron et accru ses ventes après neuf mois en 2021.

Inficon (-1,5%) a relevé ses ambitions de croissance pour l'ensemble de l'exercice, dans la foulée d'un troisième partiel dans l'ensemble correct.

GAM (-0,4%) a manqué les attentes des analystes au niveau de ses avoirs sous gestion.

Huber+Suhner (+2,7%) a profité de résultats supérieurs aux attentes après 9 mois.

rp/buc