Zurich (awp) - Après les hésitations et le léger recul de la veille, la Bourse suisse a retrouvé une part d'optimisme mardi et a terminé assez nettement dans le vert. Le SMI a encore fait une toute petite excursion dans le rouge en début de séance. Il a ensuite pris son élan et est monté par paliers jusqu'à un peu au-dessus des 11'000 points inscrivant son plus haut du jour peu après 14 heures. Il a reperdu un peu de terrain sur la fin.

A New York, Wall Street évoluait dans le vert en matinée après de nombreux résultats d'entreprises et avant la Réserve fédérale (Fed) dont le comité monétaire se réunissait mardi et mercredi pour la première fois sous l'administration du nouveau président Joe Biden. L'ex-patronne de la Fed Janet Yellen a été confirmée lundi soir par le Sénat au poste de secrétaire au Trésor.

"Le marché devrait apprécier la nouvelle, considérant que le président de la Fed (Jerome Powell) et la secrétaire au Trésor partagent les mêmes vues sur le stimulus", a souligné Patrick O'Hare de Briefing.

Sur le front macroéconomique, le FMI a dévoilé des prévisions économiques mondiales globalement plus optimistes pour 2021 à la faveur de la campagne de vaccination contre la Covid-19. Le PIB devrait rebondir de 5,5%, soit une hausse de 0,3 point comparé aux estimations d'octobre.

Le SMI a fini sur un gain de 0,35% à 10'964,05 points, avec un plus haut à 11'013,81 et un plus bas à 10'919,21. Le SLI a pris 0,58% à 1726,26 points et le SPI 0,57% à 13'612,11 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 24 ont progressé, 4 reculé et Credit Suisse et Sika ont fini à l'équilibre.

Novartis (-2,1%) est suivie par Logitech (-1,6%), Lonza (-1,2%) et Alcon (-0,2%) dans le petit groupe des perdants.

Novartis a dégagé l'an dernier un chiffre d'affaires de 48,66 milliards de dollars - en hausse de 3% sur un an - et plafonne pour l'heure à 5% la poussée de croissance attendue pour 2021. L'impact de la pandémie, devisé à deux ou trois points de base sur la performance 2020, explique également la relative timidité de la feuille de route à court terme. La direction a toutefois laissé entendre qu'elle relèverait la barre en cours d'exercice si elle venait à constater la normalisation attendue du rythme des prescriptions notamment.

Les deux autres poids lourds Roche (+0,7%) et Nestlé (+1,5%) ont en revanche soutenu l'indice.

Vontobel a abaissé l'objectif de cours de Roche et confirmé "buy". L'analyste a pris en compte l'érosion des ventes causée par la pandémie de Covid-19. Le laboratoire rhénan devrait cependant récupérer progressivement le manque à gagner, a-t-il estimé.

Berenberg estime que Nestlé et Givaudan (1,3%) font partie des valeurs les plus attractives dans le secteur de l'alimentation. Les deux sont très bien positionnés pour profiter de moteurs structurels de croissance. L'institut recommande les deux titres à "buy". Givaudan publie ses résultats vendredi.

AMS (+6,8%) a fini sur la plus haute marche du podium. Profitant de l'optimisme de sa nouvelle filiale, l'éclairagiste allemand Osram qui relève sensiblement ses propres attentes pour l'exercice en cours, dans le sillage d'un bond en 2020 sur le plan de la rentabilité.

Temenos (+4,1%) et UBS (+2,3%) complètent le podium.

La banque aux trois clés a dégagé l'année dernière un bénéfice net de 6,63 milliards de dollars, en hausse de plus de moitié, et envisage de verser à ses actionnaires un dividende de 0,37 dollar, contre 0,73 dollar pour 2019.

Julius Bär (+0,2%) a terminé dans le bas du peloton des gagnants.

Les valeurs du luxe Swatch et Richemont (chacune +1,0%) ont fini dans le gros du peloton. On attend toujours les résultats de Swatch d'un jour à l'autre.

Sur le marché élargi, Interroll (+13,3%) a été porté par ses résultats 2020 et le contexte favorable à la logistique et au commerce en ligne.

Orell Füssli (+1,0%) veut ouvrir une nouvelle librairie à la gare de Lucerne en février 2022.

Le fabricant de machines Komax (+8,6%) a subi un recul des ventes de 22% en 2020. Frappé de plein fouet par la crise pandémique et ses conséquences sur le secteur automobile. L'activité s'est cependant constamment améliorée au 2e semestre.

La Banque cantonale du Jura (-2,8%) a constitué en 2020 des provisions qui ont plombé sa performance.

rp/lk