Zurich (awp) - La Bourse suisse a nettement reculé jeudi. Le SMI des valers vedettes a évolué durant toute la séance dans le rouge et est même repassé sous la barre des 12'100 points à son plus bas du jour, avant de se reprendre sur la dernière ligne droite. A l'instar de la plupart des autres places européennes, la Bourse suisse a souffert des craintes liées à la propagation du variant Omicron du Covid-19.

À New York, Wall Street tentait de rebondir en matinée.

Après une série d'allers-retours depuis vendredi, d'un jour à l'autre mais aussi en séance, le marché est toujours privé de direction claire, "une situation logique vue la volatilité récente due aux ruminations sur l'éventuel impact du variant Omicron et le changement de positionnement du président de la Fed", a analysé, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

"Si le marché était convaincu qu'Omicron était vraiment un gros risque, évidemment il baisserait de plus que 1%", a commenté Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financial Services. "Si le marché obligataire était convaincu qu'il y avait vraiment un problème inflationniste, les taux monteraient beaucoup plus."

Le SMI a fini en recul de 0,73% à 12'177,52 points, avec un plus bas à 12'093,37 et un plus haut à 12'211,12 points en début de séance. Le SLI a cédé 0,79% à 1965,57 points et le SPI 0,70% à 15'560,96 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont progressé et neuf reculé.

Le podium du jour se compose de Vifor (+21%), Schindler (+1,7%) et Givaudan (+0,62%).

Le titre du laboratoire saint-gallois né de la scission de Galenica a vu son cours dopé par une rumeur selon laquelle le groupe australien CSL viserait son rachat.

Partners Group (-5,7%) a fini lanterne rouge, derrière la volatile AMS Osram (-5,0%) et Straumann (-3,9%).

L'action au porteur AMS Osram, qui avait pris l'ascenseur la veille, a vraisemblablement souffert d'une dépêche de Bloomberg selon laquelle Apple - dont AMS est un des fournisseurs - perd des acheteurs au profit de la concurrence en raison de problèmes d'approvisionnement pour son iPhone 13.

Aux bancaires, Credit Suisse (-1,1%) a nettement reculé, alors que Julius Bär (+0,5%) et UBS (+0,6%) ont fini dans le vert.

La Commission européenne a sanctionné à hauteur de 344 millions d'euros plusieurs banques reconnues coupables d'entente sur le marché des opérations de change. La douloureuse pour Credit Suisse se monte à 83 millions. UBS a bénéficié d'une immunité totale pour avoir révélé l'existence des ententes, précise Bruxelles, évitant une amende de 94 millions d'euros.

La Banque royale du Canada a relevé l'objectif de cours d'UBS et de Julius Bär, confirmant sa recommandation d'achat (outperform) pour les deux titres. L'analyste estime le potentiel de hausse à douze mois des titres bancaires qu'elle suit à 28%.

Dans le cadre de sa journée des investisseurs, Novartis (-0,6%) a assuré vouloir maintenir sa principale unité Innovative Medicines sur la voie de la croissance à l'horizon 2026, surcompensant notamment un manque à gagner devisé à 9 milliards de dollars du fait de la concurrence de versions génériques de ses médicaments. La rémunération des actionnaires devrait aussi continuer à s'étoffer.

Les deux autres poids lourds Roche (-0,6%) et Nestlé (-0,3%) s'en sont sortis légèrement mieux que le marché. La multinationale veveysane a vu son objectif de cours marginalement revu à la hausse par Société Générale, qui a confirmé sa recommandation d'achat (buy). Selon la banque hexagonale, la hausse des coûts devrait être compensée par des augmentations de prix substantielles.

Sur le marché élargi, Achiko (+11,8%) a fait part de l'efficacité de son test rapide anti-Covid dans la détection du variant Omicron.

rp/buc