Zurich (awp) - La Bourse suisse accélérait la cadence mercredi à l'approche de la mi-journée, comblant désormais une proportion non négligeable de ses pertes de la veille. Les détenteurs de capitaux ont déjà les yeux rivés sur la publication en soirée du livre beige de la Réserve fédérale (Fed), évaluant la santé de la première économie mondiale.

Ipek Ozkardeskaya, analystes chez Swissquote, rappelle que le président de ladite Fed vient de finalement reconnaître la possibilité d'un report de la première baisse de taux, au vu de la modestie des progrès observés en fin d'année dernière dans la lutte contre l'inflation.

"L'appétit pour le risque reste en retrait après les récents commentaires bellicistes du président de la Fed (...) et les investisseurs recherchent désormais des raisons d'acheter ou de conserver leur exposition aux actions par le biais des résultats des entreprises. Cependant, les traders ont jusqu'à présent été confrontés à des résultats inégaux," constate de son côté Pierre Veyret, pour Activtrades.

Sur le registre conjoncturel, le Japon a fait état en mars d'un quatrième mois consécutif d'essor de ses exportations. La zone euro vient de confirmer le tassement à 2,4% de son inflation sur la même période, quand Londres a revendiqué un léger repli du phénomène.

A 11h05, le Swiss Market Index (SMI) s'enrobait de 0,29% à 11'228,48 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,38% à 1842,24 points et le Swiss Performance Index (SPI) de 0,27% à 14'8902,00 points. Sur les trente principales valorisations, onze progressaient, quatre tergiversaient encore et quinze reculaient.

Les assureurs avaient laissé la tête de l'échappée au gestionnaire de marques de luxe Richemont (+2,2%). Zurich Insurance ne s'en enrobait pas moins toujours de 1,8% et Swiss Re de 1,7%.

Les mastodontes pharmaceutiques en revanche trainaient la patte. Novartis (-0,5%) ne profitait ainsi guère des données confirmatoires sur son traitement contre la sclérose en plaques Kesimpta, homologué depuis 2020 aux Etats-Unis et 2021 en Europe, pas plus que son concurrent et voisin Roche (-0,8%) de données prometteuses mais convenues sur l'efficacité d'une formulation sous-cutanée de son traitement Ocrevus, pour l'heure administrable en intraveineuse, contre la sclérose en plaques également.

Sur le marché élargi, le laboratoire en difficultés Idorsia perdait près de 10%, après avoir reconnu ne pas pouvoir garantir la poursuite de ses opérations.

Le détaillant et restaurateur pour voyageurs Avolta (-0,2%), issu de la fusion de Dufry et d'Autogrill, a décroché une concession sur six ans à l'aéroport de Copenhague pour y servir des pizze et des bières. Le charcutier industriel Bell (-1,4%) a trouvé à l'interne un successeur à son patron sur le départ.

Le laboratoire de Bâle-Campagne en sursis concordataire Spexis (+8,7%) a obtenu une prolongation du moratoire sur sa dette, après réception d'un versement non quantifié de la part de son voisin urbain Basilea (+0,7%) et la rétrocession par son voisin champêtre Santhera (+2,2%) des droits sur le lonodelestat.

Autre laboratoire bâlois en position inconfortable, Kinarus (-5,3%) a livré un calendrier pour sa fusion inversée avec son voisin Curatis.

Le spécialiste israélien de la supervision cardiaque à distance SHL Telemedicine (pas traité) a chu dans les chiffre rouges en 2023. L'équipementier d'infrastructures électriques R&S Group (-0,5%) requiert de ses actionnaires la création d'une marge de fluctuation de son capital, destinée à lui offrir les coudées franches pour procéder à des acquisitions.

Le spécialiste bernois du formage et découpage Feintool (-0,3%) a obtenu un important contrat pour la fourniture de composants métalliques pour des piles à combustibles et des appareils à électrolyse de la part d'une entreprise européenne dont l'identité n'est pas révélée. Le volume initial du contrat se monte à plusieurs millions d'euros par an.

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