Zurich (awp) - Le vent d'optimisme qui avait soufflé sur les premiers échanges à la Bourse suisse lundi s'était évanoui avant même la mi-journée, alors que les principales places européennes gardaient confiance. Les Etats-Unis ont sans surprise validé le vaccin contre le Covid-19 élaboré par l'allemand Biontech avec le soutien du géant américain Pfizer et doivent débuter la campagne d'injection dès ce lundi.

Un comité bipartisan doit par ailleurs présenter au pays de l'oncle Sam un nouveau plan de relance, portant sur 908 milliards de dollars. La énième prolongation de la date couperet pour le Brexit, ouvrant la porte à de nouvelles négociations entre Londres et Bruxelles, constituait aussi une bouffée d'air pour les investisseurs.

L'évolution de la pandémie demeure néanmoins inquiétante et les pays européens multiplient les mesures de confinement. Berne a aussi imposé en fin de semaine dernière de nouvelles règles au niveau fédéral, qui paraissent toutefois bien modestes en comparaison internationale.

"Les investisseurs font face à une semaine chargée en matière de politiques monétaires, avec des réunions des banques centrales du Mexique, de Suisse, du Japon, de Russie et des Etats-Unis", égraine Pierre Veyret, d'Activtrades.

A 10h51, le Swiss Market Index (SMI) grignotait encore 0,01% à 10'392,87 points et le Swiss Leader Index (SLI) de 0,10% à 1629,0 points. Le Swiss Performance Index (SPI) par contre égarait 0,01% à 12'923,64 points. Sur les trente valeurs vedettes, seize reculaient et quatorze progressaient.

Les financières prolongeaient leur échappée, emmenées par Swiss Life (+1,8%). Swiss Re (+1,4%) et Credit Suisse (+1,3%) s'accrochaient toujours, alors que Zurich Insurance (+0,8%), UBS (+0,7%) et Julius Bär (+0,6%) avaient été repris par le peloton.

Le paquebot alimentaire Nestlé (+0,4%) se laissait porter par le courant. Les poids lourds pharmaceutiques avaient opté pour des directions opposées. Le bon Roche égarait ainsi 0,1% quand Novartis s'appréciait de 0,7%. Le dernier nommé a pourtant essuyé un échec en étude clinique avancée pour repositionner un anti-inflammatoire contre le Covid-19.

L'impondérable AMS (-1,3%) jouait les voitures balais, derrière SGS (-1,1%). Le géant de l'inspection et de la certification a pourtant décroché un nouveau contrat au Royaume-Uni. Le sous-traitant de l'industrie pharmaceutique Lonza (-1,0%) observait aussi un mouvement de consolidation marqué.

Sur le marché élargi, Valora (-9,3%) était visiblement handicapé par une dégradation de deux crans de sa recommandation par Baader Helvea à "reduce".

A l'approche de la fin d'année, Sensirion (+3,5%) et Aluflexpack (+4,7%) ont reconnu que l'impact de la pandémie s'avérera moindre qu'initialement évoqué.

Polyphor (+0,4%) peut poursuivre le développement de son balixafortide contre le cancer du sein sans autres, après une analyse intermédiaire par un comité indépendant.

La principale filiale d'Orascom DH (+0,4%) a cédé ses parts dans "New City Housing & Development", pour un produit de 7,3 millions de francs suisses.

jh/al/fr