Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la séance de mercredi comme elle a terminé celle de la veille, sur une note négative, en dépit de l'optimisme suscité par la conclusion d'un accord sur un plan de relance européen.

Mardi, Wall Street a terminé en ordre dispersé dans un marché dynamisé par les résultats trimestriels plutôt encourageants de plusieurs grandes entreprises, mais miné par la baisse des géants de la tech. La place tokyoïte a clôturé en net recul mercredi.

Les dirigeants des 27 ont conclu à l'issue d'un sommet marathon un accord historique sur un plan de relance post-coronavirus, basé pour la première fois sur une dette commune, et vont maintenant devoir trouver de nouvelles ressources pour financer son remboursement. D'un montant de 750 milliards d'euros, ce plan a été approuvé au cinquième jour d'intenses et âpres négociations.

"L'optimisme initial suscité par l'éventuel accord d'hier sur un nouveau budget de l'UE, ainsi que par la composition du nouveau programme de lutte contre la pandémie, a rapidement fait place à la réalité, à savoir que la distribution des fonds éventuels reste encore lointaine", prévient d'emblée Michael Hewson, de CMC Markets, dans son commentaire matinal.

Sur le front de la pandémie, le président des Etats-Unis Donald Trump semble avoir changé son fusil d'épaule, reconnaissant que "la situation va sûrement, malheureusement, empirer avant de s'améliorer".

Le locataire de la Maison Blanche a dans la foulée enjoint "tout le monde" à porter un masque de protection, alors que plus de 60'000 nouveaux cas de contamination ont été recensés au cours des dernières 24 heures pour le 8e jour consécutif dans la première économie de la planète.

A 08h20, le Swiss Market Index (SMI) reculait de 0,13% à 10'430,24 points dans le marché avant-Bourse compilé par la banque Julius Bär. A trois exceptions près, les valeurs vedettes pointaient dans le rouge.

ABB (+1,6%) a engrangé entre avril et fin juin pour 6,05 milliards de dollars d'entrées de commandes et pour 6,15 milliards de recettes, surpassant allègrement les projections du consensus AWP.

Nestlé (-0,2%) pourrait se défaire de certaines marques locales d'eau en Chine. La multinationale veveysane a confirmé à CNN qu'elle étudiait les options possibles pour le secteur de l'eau, y compris l'éventualité d'une vente.

Les deux autres paquebots de la cote Novartis (-0,3%) et Roche (-0,2%) prenaient également l'eau. Au lendemain de la publication de son second partiel, le premier nommé a vu son objectif de cours raboté coup sur coup par DZ Bank et Goldman Sachs. Les deux instituts confirment cependant leur recommandation d'achat du titre.

Au lendemain de la publication de chiffres meilleurs qu'attendus au 2e trimestre, UBS (+1,1%) a vu sa recommandation relevée par DZ Bank, qui recommande désormais le titre à l'achat, avec un objectif de cours relevé substantiellement à 15 francs suisses.

Après s'être prêté au même exercice la veille, SGS (+0,8%) a vu son objectif de cours rehaussé par UBS et JPMorgan, qui restent neutres sur le titre.

Goldman Sachs a relevé le sien pour Logitech (-0,3%), et réaffirmé sa recommandation "buy". Credit Suisse a fait de même pour Givaudan (-0,3%), mais en reconduisant la recommandation "underweight".

Sur le marché élargi, Barclays recommande désormais de se défaire de la nominative Lindt & Sprüngli (BP -1,2%), après que la direction du chocolatier de Kilchberg a laissé entendre que malgré l'acquisition de parts de marché, il ne fallait pas s'attendre à un redressement des marges avant 2022/23.

Valora se distinguait avec une avancée de 0,2%, après avoir fait état d'une chute importante de ses ventes au premier semestre, clôturant la période sur une perte. L'exploitant de kiosques cible malgré tout un résultat opérationnel (Ebit) positif sur l'ensemble de l'exercice.

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