Zurich (awp) - Après une ouverture en repli, la Bourse suisse se reprenait, affichant quelques gains à l'approche de la mi-séance, malgré les incertitudes persistantes liées au Brexit. A New York, les principaux indices ont clôturé mardi de manière dispersée, alors que la Bourse de Tokyo a terminé en nette baisse mercredi.

Du côté de Wall Street, le Dow Jones s'est replié, notamment sous l'effet de la chute du titre Boeing consécutive à l'interdiction de vol prononcée dans de nombreux pays à l'encontre de l'appareil 737 MAX, alors que le S&P 500 et le Nasdaq ont gagné du terrain. Le S&P n'est cependant pas parvenu à franchir le cap symbolique des 2800 points, a observé Mirabaud Securities dans un commentaire.

Après le rejet mardi de l'accord négocié par le gouvernement de la Première ministre Theresa May, les investisseurs observeront de près le vote des parlementaires britanniques sur la possibilité de sortir de l'Union européenne sans accord. Ils attendront également un éventuel nouveau vote de défiance à l'encontre de la cheffe du gouvernement.

Côté macroéconomique, ils examineront de près les chiffres de la production industrielle en zone euro pour janvier laquelle s'est reprise de 1,4% par rapport au mois précédent. La hausse s'est révélée nettement supérieure aux attentes des prévisionnistes.

Au menu de l'après-midi figurent les commandes de biens durables aux Etats-Unis, également pour le premier mois de l'année.

Vers 10h45, l'indice SMI pointait à 9350,04 points, soit une hausse de 0,2%, après avoir débuté la séance en baisse d'autan. L'indice Swiss Leader Index (SLI) progressait de manière nettement moins marquée, grignotant tout juste 0,1% à 1439,39 points, alors que l'indicateur élargi SPI empochait lui aussi 0,2% à 11'072,22 points.

A la faveur du retournement de tendance de la matinée, 12 des 20 valeurs vedettes progressaient. Parmi les huit subissant des pertes, Givaudan (-0,4%) encaissait le repli le plus net, sans nouvelles particulières concernant le numéro un mondial des arômes et parfums. Le groupe genevois précédait Swatch Group (-0,3%) et Adecco (-0,3% également).

Du côté des gagnants, les deux poids lourds Nestlé (+0,6%) et Novartis (+0,3%) soutenait l'indice. Le géant pharmaceutique bâlois a annoncé mardi avoir obtenu de la part de l'autorité de santé américaine FDA l'homologation d'un générique du médicament du Diovan (valsartan) aux Etats-Unis. Le bon Roche évoluait dans la quasi-stabilité.

Sur le marché élargi, la nominative Kuros (+7,8%) progressait vigoureusement. La firme zurichoise a décroché auprès du régulateur américain, par l'entremise de sa filiale néerlandaise, une autorisation de commercialisation pour dispositif de fusion spinale TLIF, une étape cruciale en direction de l'introduction au stade clinique du biomatériau Fibrin PTH (KUR-113), conçu pour être utilisé en combinaison avec la cage TLIF.

Le titre de la Banque Edmond de Rothschild (Suisse) s'envolait de 6,7%. L'établissement a annoncé sa décotation de la Bourse suisse vers la fin du 3e trimestre et passera entièrement en main de la famille Benjamin de Rothschild, qui le contrôle déjà. Une offre publique d'achat (OPA) sera lancée sur les titres au porteur en circulation. L'objectif est de simplifier les structures du groupe genevois.

Aryzta (+2%) engrangeait aussi de beaux gains, poursuivant le rally entamé la veille après la publication de résultats annuels en net progrès.

EFG International (+0,1%) peinait à véritablement convaincre les investisseurs. Le gestionnaire de fortune zurichois a dévoilé ses résultats 2018 avec à la clef un retour aux profits, soit un bénéfice net IFRS de 70,3 millions de francs suisses, contre une perte de 59,8 millions en 2017.

Précédé par Airopack (-7,3%), Von Roll buvait en revanche la tasse (-6,6%). Le spécialiste des isolants a annoncé une perte nette quasiment doublée, à 10,7 millions, "fortement impactée par des charges exceptionnelles et des charges d'intérêts sur des obligations convertibles".

Rieter filait aussi du mauvais coton (-6,4%). Le fabricant de machines textiles winterthourois a essuyé l'an dernier une érosion de ses marges, accompagnée d'une confirmation de la chute de la demande pour ses produits. Alors que le ralentissement des commandes s'est poursuivi en début d'année 2019, Rieter prévoit de biffer encore environ 5% de ses effectifs à l'échelle mondiale.

Schmolz+Bickenbach (-2,1%) se repliait aussi nettement. Le sidérurgiste germano-lucernois a essuyé l'an dernier une perte nette de 0,7 million d'euros, contre un bénéfice de 45,7 millions il y a un an. Les indicateurs de performance se sont néanmoins maintenus dans la cible, voire au-delà des attentes du marché.

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