Zurich (awp) - La Bourse suisse n'a pas poursuivi sur la lancée positive de la veille et a terminé dans le rouge mardi. Le SMI, qui avait sensiblement reculé en début de séance, a ensuite remonté la pente et s'est mis à évoluer dans une fourchette d'une quarantaine de points durant une grande partie de l'après-midi. Dans le sillage de Wall Street, il a à nouveau fléchi, marquant son plus bas du jour pour se reprendre un peu en toute fin de partie.

A New York, Wall Street, évoluait en ordre dispersé en matinée. Les investisseurs faisaient preuve de nervosité avant le premier débat présidentiel entre le président républicain Donald Trump et son adversaire démocrate Joe Biden.

"C'est dans les échanges à terme avant l'ouverture mercredi que l'on verra quelle influence aura eu le débat. Il pourrait y avoir des fluctuations démesurées ou peut-être pas grand-chose, si on conclut qu'aucun des candidats n'a vraiment pris un avantage dans le débat", a estimé Patrick O'Hare de Briefing.

Le SMI a fini en recul de 0,77% à 10'229,30 points, avec un plus bas à 10'216,42 et un plus haut à 10'284,93. Le SLI a cédé 0,53% à 1554,87 points et le SPI 0,60% à 12'758,55 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 22 ont reculé et 8 avancé.

La volatile AMS (+6,6%) a terminé sur la plus haute marche du podium, devant Logitech (+3,3%) et Straumann (+2,1%).

Selon un dominical allemand, AMS va vraisemblablement procéder à des coupes drastiques dans le cadre de sa reprise de l'allemand Osram Licht. Le groupe autrichien entendrait supprimer cette année 1700 des 21'700 emplois de sa nouvelle filiale.

Une fois n'est pas coutume, le poids lourd pharma Roche (-2,4% à 320,20 francs suisses) a fini lanterne rouge, derrière Credit Suisse (-1,9%) Swiss Re et Temenos (chacun -1,8%) ainsi que Julius Bär (-1,7%). UBS (-1,4%) a aussi fléchi.

Berenberg a repris la couverture du bon de jouissance Roche avec la recommandation "hold" et un objectif de cours à 350 francs suisses. Les analystes ont salué le succès du renouvellement du groupe et pensent que la dynamique positive devrait se poursuivre. Selon des courtiers, le bon a subi des prises de bénéfices.

Ce même Berenberg a repris la couverture de Novartis (-0,4% à 80,50 francs suisses) avec recommandation "buy" et objectif de cours à 96 francs suisses. L'incubateur de nouvelles substances doit toutefois délivrer des résultats dans le courant des douze à 18 prochains mois et l'état du marché pharmaceutique pourrait offrir des opportunités d'acquisitions, ont notamment relevé les analystes.

Le 3e poids lourd, Nestlé (-0,2%) a fini en léger recul.

Swatch (-1,1%) a confirmé avoir été victime de pirates informatiques durant le week-end. Pour des raisons de sécurité, certains systèmes informatiques ont été mis à l'arrêt de manière préventive avec un impact sur "certaines activités".

Sur le marché élargi, Siegfried (+7,4%) a fortement progressé après l'annonce d'un accord avec Novartis pour la cession de deux sites d'encapsulages. Les deux sites de production, en région barcelonaise, fabriquent avec leur millier d'employés des enveloppes ophtalmiques stériles, des gélules ainsi que des capsules destinées aux dispositifs d'inhalation.

Leclanché (+3,7%) a certes creusé sa perte au 1er semestre mais a fait état d'une forte hausse de son chiffre d'affaires. De plus, le groupe yverdonnois compte sur un carnet de commandes fourni sur la période 2020-2022 pour traverser la crise pandémique.

Basilea (+1,2%) a annoncé le lancement d'une étude clinique de phase 2 complémentaire pour son anticancéreux lisavanbulin, dans l'indication contre le glioblastome multiforme récurrent (GBM), une tumeur cérébrale.

Stadler Rail (+0,2%) a encore décroché une commande pour la livraison de 80 tramways aux transports publics de Milan pour un montant total de 172,6 millions d'euros.

Polyphor (stable) a finalisé l'accord de distribution et de développement avec le géant chinois Fosun Pharma en vue de la commercialisation de l'anticancéreux expérimental balixafortide dans l'Empire du Milieu. Cette collaboration avait été annoncée fin août.

Baloise (-1,1%) a pris une participation non spécifiée dans la start-up zurichoise Houzy, une plateforme numérique pour propriétaires.

Perfect Holding (-6,6%) a retrouvé les chiffres noirs au 1er semestre. Un repreneur potentiel a notamment accepté de maintenir la firme sous perfusion depuis mai, dans l'attente de l'issue des pourparlers.

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