Zurich (awp) - Au lendemain du trou d'air provoqué dans le monde par la nouvelle variante de coronavirus, la Bourse suisse a repris des couleurs mardi et effacé une partie des pertes essuyées lundi. Le SMI a évolué durant toute la journée dans le vert. Après un premier sommet en milieu de matinée, il s'est stabilisé pour reprendre de l'élan sur la fin et finir tout près du plus haut du jour, au-dessus de la barre des 10'400 points.

A New York, Wall Street hésitait en matinée au lendemain de l'approbation par le Congrès américain d'un vaste plan de soutien aux foyers et entreprises fragilisés par la pandémie aux Etats-Unis.

Après des mois d'âpres négociations, les parlementaires américains se sont accordés sur une enveloppe de quelques 900 milliards de dollars pour venir en aide aux secteurs et aux acteurs de l'économie les plus durement frappés par la récession. Le plan doit désormais être ratifié par le président Donald Trump, qui a signé mardi une loi de court terme pour maintenir le financement du gouvernement fédéral jusqu'au 28 décembre.

"Cela a été assez compliqué de parvenir à un accord, ce qui laisse à croire qu'il sera encore plus compliqué de faire passer des mesures de relance budgétaire additionnelles l'an prochain", a anticipé Patrick O'Hare de Briefing.com.

Sur le front économique, la confiance des consommateurs américains s'est encore érodée en décembre en raison d'une pandémie de Covid-19 qui n'en finit plus, selon l'indice du Conference Board. Cet indice est tombé à 88,6 points en décembre (-4,3 points), bien en-deçà des attentes des analystes qui tablaient sur 96,5. Les données pour novembre ont en outre été révisées en baisse.

La pandémie "reste un frein à la confiance", a commenté Lynn Franco, directrice principale des indicateurs économiques du Conference Board. "En conséquence, les intentions de vacances des consommateurs, qui s'étaient nettement améliorées en octobre, ont reculé", a-t-elle ajouté, soulignant que les "consommateurs continuent de se recroqueviller chez eux".

Le SMI a terminé en hausse de 0,95% à 10'403,37 points, avec un plus haut à 10'413,96 et un plus bas à 10'329,99 en ouverture. Le SLI a gagné 1,10% à 1641,68 points et le SPI 0,95% à 12'978,92 points. Sur les 30 valeurs vedettes, seuls Kühne+Nagel (-0,4%) et le bon Schindler (-0,3%) ont perdu du terrain.

Temenos (+4,1%) a pris la première place du podium, devant AMS (+2,8%) et Lafargeholcim (+2,4%).

Le poids lourd Nestlé (+1,5%) a bien soutenu l'indice, alors que Roche et Novartis (chacun +0,4%) sont restés en retrait.

Les bancaires Julius Bär (+1,%), Credit Suisse (+1,0%) et UBS (+0,4%) se sont éparpillées dans le classement.

La Banque centrale américaine a annoncé avoir ordonné au groupe Credit Suisse de renforcer sa politique de lutte contre le blanchiment d'argent après avoir constaté des "insuffisances" de procédures dans ses opérations aux Etats-Unis.

Logitech (+1,6%) a profité d'un relèvement d'objectif de cours par Citigroup, qui a confirmé "buy", sans autre commentaire.

Sur le marché élargi, Swiss Steel (+7,0%) pourra lever 200 millions d'euros dans le cadre d'une augmentation de capital qui a été approuvée mardi par l'assemblée générale extraordinaire. L'ancienne Schmolz+Bickenbach vise, avec cette opération, à renforcer ses fonds propres.

Pour Vifor (+1,9%), lundi soir, la coentreprise Vifor Fresenius Medical Care Renal Pharma (VFMCRP) et son partenaire Chemocentryx ont présenté de premiers résultats de l'étude clinique Accolade pour le traitement d'une maladie rénale extrêmement rare, la glomérulopathie à dépôts de C3 (C3G) avec le médicament Avacopan.

Polyphor (+2,2%) a obtenu le feu vert de l'autorité sanitaire britannique (MHRA) pour débuter une étude de phase I du murepavadin, une nouvelle classe d'antibiotique, sur l'humain.

Le fonds d'investissement américain Elliott a confirmé que son offre de rachat du boulanger industriel Aryzta (-0,9%) était échue, après que le conseil d'administration a rejeté vendredi sa proposition, invoquant "l'intérêt de l'ensemble des actionnaires". Le fonds avait proposé de racheter l'entreprise à 80 centimes par action. La banque cantonale de Zurich a estimé la juste valeur à 1,33 franc.

rp/lk