Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note négative mercredi. Le SMI, qui avait encore évolué dans le vert en première partie de matinée, a ensuite oscillé autour de l'équilibre jusque vers midi, puis est passé franchement dans le rouge. Il a encore un peu accentué ses pertes après l'ouverture négative de Wall Street et a fini juste sous les 12'100 points.

A New York, Wall Street évoluait en recul en matinée, alors que les prix du pétrole remontaient et que le président Joe Biden s'apprêtait à se rendre en Europe pour discuter des sanctions contre la Russie. La veille, les indices new yorkais avaient gagné du terrain pour la cinquième séance sur six.

"C'est une bonne preuve de résilience compte tenu du chemin parcouru par le marché en si peu de temps", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com. L'analyste restait optimiste sur "la possibilité que le dynamique de rebond se poursuive" mercredi.

Les marchés continuaient de faire face à l'incertitude concernant la guerre en Ukraine et à des pressions inflationnistes qui ont encouragé la Réserve fédérale américaine (Fed) à adopter une posture plus stricte sur les taux.

"On s'attend davantage à une intensification du resserrement de la politique monétaire de la Fed après les commentaires cette semaine du président Jerome Powell, qui étaient plus bellicistes vis-à-vis de l'inflation que la semaine dernière", ont souligné les analystes de Schwab.

Le SMI a terminé en baisse de 0,85% à 12'099,50 points, avec un plus bas à 12'096,45 points et un plus haut à 12'243,60 points. Le SLI a cédé 1,00% à 1917,19 points et le SPI 0,89% à 15'434,97 points. Sur les 30 valeurs vedettes, Givaudan (+0,6%) et Swisscom (+0,4%) sont les seuls gagnants.

Les poids lourds pharmaceutiques Roche (-0,3%) et Novartis (-0,4%) ont relativement limité la casse, alors que Nestlé (-1,6%) a pesé sur l'indice.

Vivement critiqué en raison de son insistance à maintenir certaines activités en Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine, le veveysan y a encore réduit son activité, avec la suspension des marques Kitkat et Nesquik. L'activité est désormais limitée l'alimentation de base et le groupe promet de reverser les éventuels profits à des organisations humanitaires.

Nestlé a par ailleurs contesté avoir subi une cyberattaque d'un groupe de hackers qui prétend avoir publié sur internet des données piratées au cours de la nuit de mardi à mercredi.

Partners Group (-5,6%) a terminé lanterne rouge, derrière Vifor (-4,5%) et Swatch (-3,2%). Le gestionnaire d'actifs a subi des prises de bénéfices au lendemain de ses bons chiffres.

Le groupe australien CSL, via sa filiale helvétique CSL Behring, détient, selon le résultat provisoire final de son offre de rachat, 93,99% du capital de Vifor Pharma. Le résultat définitif doit être publié le 28 mars prochain.

Richemont (-1,4%) a un peu mieux résisté que son concurrent biennois.

Les bancaires Julius Bär (1,8%) et Credit Suisse (-1,5%) ont sous-performé, alors qu'UBS (-0,6%) a fait mieux que l'indice.

Selon le quotidien britannique Guardian, la soeur d'Alicher Ousmanov, un oligarque proche du président russe Vladimir Poutine visé par des sanctions, a ouvert entre 2004 et 2014 pas moins de 27 comptes auprès de Credit Suisse par lesquels ont transité des milliards de francs suisses. La banque a indiqué ne pas pouvoir, d'un point de vue juridique, faire de commentaires sur des relations potentielles avec des clients, tout en soulignant que "par principe et politique, elle applique toutes les sanctions, en particulier celles émises par l'UE, les États-Unis et la Suisse".

Sur le marché élargi, Cosmo (+12,1%, meilleure performance absolue du jour) a retrouvé la rentabilité l'an dernier. Affichant des revenus en progression, le laboratoire pharmaceutique milanais, qui a entièrement repris sa filiale dermatologique Cassiopea, a dégagé un bénéfice net de 21,7 millions d'euros, contre une perte de 7,9 millions douze mois auparavant. Une nouvelle phase de croissance est attendue cette année.

La société de participations industrielles Perrot Duval (+2,0%, 1 titre échangé) est restée dans les chiffres rouges après neuf mois, en raison des soucis d'approvisionnement qui ont frappé la division Füll. Les ventes ont été triplées grâce à l'acquisition de Polystone, intégré au 1er octobre.

Zur Rose (-9,0%), Meyer Burger (-1,6%), Investis (+0,5%) et Helvetia (-0,8%) publient jeudi leurs résultats annuels.

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