Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive vendredi. Le SMI des valeurs vedettes a évolué durant toute la séance dans le vert, inscrivant un plus haut du jour au-dessus de la barre des 12'200 points, avant de retomber à son plus bas du jour et terminer un peu au-dessus des 12'100 points. En Suisse, la saison des résultats a marqué une pause et les investisseurs ont pu se concentrer sur l'assemblée générale de Credit Suisse.

A New York, Wall Street reculait en matinée alors que les prix à la consommation aux Etats-Unis ont poursuivi leur ascension en mars (+6,6% sur un an) selon l'indice d'inflation PCE, publié par le département du Commerce.

Cet indicateur, suivi de près par la Réserve fédérale américaine (Fed) pour jauger l'inflation, atteint ainsi un sommet depuis 40 ans. Le Comité monétaire de la Fed, qui se réunira mardi et mercredi pochains, pourrait annoncer une hausse de 50 points de base de son taux directeur.

En Suisse, les voyants sont à nouveau au vert pour l'économie dans un avenir proche. Certains secteurs profitent de la reprise post-Covid, reléguant les tensions dues notamment à la guerre en Ukraine au second plan, d'après le baromètre conjoncturel d'avril du KOF.

Les chiffre d'affaires dans le commerce de détail se sont affaissés de 5,9% en mars sur un an, traduisant une certaine normalisation.

Le SMI a terminé en hausse de 0,50% à 12'128,76 points, avec un plus haut à 12'219,51 et un plus bas à 12'117,56 points. Le SLI a gagné 0,76% à 1875,22 points et le SPI 0,53% à 15'603,08 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 23 ont progressé et sept reculé.

Credit Suisse (+5,6%) a terminé sur la plus haute marche du podium, devant Logitech et Kühne+Nagel (chacun +2,9%) et AMS Osram (+2,8%). Les deux valeurs technologiques auraient profité des chiffres publiés la veille par le géant américain Apple, selon des courtiers.

Dans le cadre de l'assemblée générale de la banque aux deux voiles, les actionnaires ont confirmé Axel Lehmann à la présidence du conseil d'administration qu'il assumait provisoirement depuis le départ précipité d'António Horta-Osório, emporté par des largesses prises face aux restrictions de voyages liées à la pandémie du coronavirus.

Par ailleurs, il n'y aura pas d'enquête spéciale sur l'affaire Greensill, ni sur les révélations des médias autour de "Swiss Leaks". Les actionnaires de la banque ont refusé une demande en ce sens qui avait été déposée par la fondation Ethos. Ils ont en outre refusé de donner décharge au conseil d'administration et à la direciton pour l'exercice 2020 et l'ont accordée pour l'exercice 2021.

Les deux autres bancaires Julius Bär (+2,7%) et UBS (+0,8%) suivent leur consoeur de plus ou moins loin.

Les paquebots Roche (+0,2%) et Nestlé (+0,1%) se sont maintenus au-dessus du niveau de flottaison, alors que Novartis (-0,4%) a pris l'eau.

Roche a fait part d'une efficacité intacte sur trois ans de son traitement Evrysdi contre l'amyotrophie spinale de type 1 touchant des enfants. Cette maladie neuromusculaire génétique rare mène dans plus de 90% des cas au décès avant l'âge de deux ans ou impose une ventilation mécanique permanente.

Sonova (-1,1%) et Swiss Re (-0,7%) ont reculé le plus nettement, derrière Novartis et Alcon (chacun-0,4%).

Sur le marché élargi, le fabricant bernois de cellules photovoltaïques Meyer Burger (+4,6%) va employer sur son site allemand de Thalheim des capacités de production initialement dévolues aux Etats-Unis, de manière à augmenter les capacités de son site de Freiberg de 400 MW, pour atteindre 1,4 GW.

Stadler Rail (+2,3%) a décroché une commande d'un montant non dévoilé pour 30 locomotives bimodales diesel-électrique en Grande-Bretagne.

Le conseil d'administration d'EFG International (+0,5%) doit accueillir prochainement Boris Collardi en son sein. L'ancien timonier de Julius Bär et éphémère associé de Pictet prévoit de reprendre les 3,6% du capital d'EFG mis en vente par Spiro Latsis.

rp/buc