Zurich (awp) - La Bourse suisse restait engluée dans le rouge pour la première séance de la semaine, à l'approche de la mi-journée. Alors que les données internationales n'incitaient pas à l'optimisme, tant du côté des marchés américains qu'asiatiques, de nouvelles frappes russes en Ukraine ont grevé une ambiance déjà lourde.

Bonne nouvelle pour l'économie, les solides chiffres de l'emploi aux Etats-Unis ont plutôt contrarié les investisseurs vendredi, cette preuve de résistance de l'économie américaine étant de nature à inciter la Réserve fédérale américaine (Fed) à continuer son resserrement de la politique monétaire.

"La prudence est de mise en ce début de semaine, car les opérateurs continuent de tabler sur de nouvelles mesures de resserrement monétaire de la part des banques centrales, surtout après le rapport sur l'emploi aux États-Unis, meilleur que prévu, de la semaine dernière", relèvent les analystes d'ActivTrade. "Les investisseurs s'attendent à une autre semaine volatile pour les actions", ajoutent-ils.

Du côté d'UBS, les spécialistes continuent de s'attendre à une hausse de 75 points de base du taux directeur par la Fed en novembre. "Les prix à la consommation en septembre aux Etats-Unis, qui seront publiés le 13 octobre, seront la publication clé cette semaine", soulignent-ils dans une note. 

Vers 11h10, le SMI perdait 0,79% à 10'227,03 points, tandis que le SLI lâchait 0,71% à 1535,41 points et le SPI 0,84% à 13'080,42 points. Sur les trente valeurs vedettes, six étaient dans le vert, une (Kühne+Nagel) stable et les 23 autres dans le rouge.

Credit Suisse (+1,3%) poursuivait sur le chemin de la reprise après les pertes historiques essuyées au cours des semaine passées. Vendredi, la banque a offert de racheter en espèces des titres de créance senior OpCo pour un montant plafonné à 3 milliards de francs suisses.

Le maigre peloton de gagnants était complété par Sonova (+1,2%), Adecco (+0,8%), Swisscom et Geberit (chacun +0,4%) ainsi que Schindler (+0,2%).

Les trois poids lourds de la cote Nestlé (-0,5%) et Novartis (-0,7%) résistaient un peu tandis que Roche (-1,4%) s'enfonçait.

AMS-Osram (-6,9%) tenait la lanterne rouge provisoire, après avoir déjà subi de fortes pertes vendredi. Suite à un abaissement de recommandation pas la Banque cantonale de Zurich (ZKB), le titre avait terminé en baisse de 10,5%. Vendredi soir, le spécialiste des capteurs et systèmes d'éclairage a également annoncé le départ de son directeur financier d'ici avril 2023.

Lonza (-2,5%) et Richemont (-2,3%) complétaient le trio des plus grands perdants.

Sur le marché élargi, Leonteq (-18,6%) chutait après des soupçons de blanchiment d'argent relayés par le Financial Times. Le spécialiste de produits dérivés aurait fermé les yeux sur des opérations de blanchiment d'argent et d'évasion fiscale, rapporte le quotidien britannique.

Fomento Economico Mexicano (Femsa) a finalisé l'acquisition du détaillant Valora (+0,8%) le 7 octobre à l'issue d'une offre publique d'actions. Les titres de l'exploitant de magasins de proximité seront décotés.

Le gestionnaire d'actif GAM (+0,2%) a annoncé la réduction de participation de Jörg Bantleon, via Bantleon Bank, au sein de son actionnariat.

Le distributeur d'abonnements et de téléphones mobiles Mobilezone (+0,4%) a remporté auprès de la Poste un appel d'offres portant sur la livraison de smartphones et d'accessoires pour une partie du personnel du géant jaune.

L'exploitant de brevets pharmaceutiques Relief Therapeutics (-6,0%) a annoncé le lancement de l'alicament PKU Golike sur le marché étasunien.

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