Zurich (awp) - La Bourse Suisse a terminé sur une note peu changée jeudi. Le SMI a connu un parcours en dents de scie majoritairement dans le vert, avec deux alertes dans l'après-midi et un plus bas du jour juste sous la barre des 11'200 points. Nestlé et Credit Suisse ont retenu l'attention après leurs trimestriels et occupent les deux extrémités du classement.

A New York, Wall Street reculait légèrement en matinée. "Les actions se négocient à la baisse à la suite de leur rebond de la veille, les marchés continuant de se débattre entre l'optimisme d'une forte croissance en 2021 et ce qu'implique l'augmentation des cas de Covid-19 dans certaines régions du monde", ont expliqué les analystes de Schwab.

La Banque centrale européenne (BCE) a comme prévu laissé inchangés ses taux directeurs. L'institut juge en outre "prématuré" de débattre de la fin progressive du programme monétaire d'urgence (PEPP) contre la pandémie alors que l'économie européenne est encore affectée par les conséquence de la crise sanitaire, a déclaré sa présidente Christine Lagarde.

Le SMI a fini en hausse de 0,14% à 11'224,90 points, avec un plus haut à 12'254,91 et un plus bas à 12'197,54 points. Le SLI a grignoté 0,03% à 1813,10 points et le SPI a gagné 0,35% à 14'437,62 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 13 ont avancé et 17 reculé.

La lanterne rouge est échue à Credit Suisse (-2,1% à 9,184 francs suisses), avec un plus bas du jour à 8,736 francs suisses. Le numéro deux bancaire helvétique, impacté par la déconfiture de Greensill et Archegos, a inscrit comme attendu une perte au premier trimestre, mais moindre que prévu par les analystes et préannoncé par le groupe.

Temenos et Sika, chacun -1,7% (ou -4,70 francs suisses pour Sika) complètent le trio des plus gros perdants. Sika était traitée hors dividende de 2,50 francs suisses.

Julius Bär (-1,5%) et UBS (-0,6%) ont aussi cédé du terrain. Le numéro un bancaire helvétique veut avancer à grand pas vers l'objectif de réduire à zéro d'ici 2050 ses émissions de gaz à effet de serre sur l'ensemble de ses activités. L'établissement veut développer un "plan d'action" avec des objectifs scientifiquement fondés.

Les poids lourds pharma Roche (-1,4%) et Novartis (-0,1%) ont pesé sur l'indice. Le premier s'est vu servir 61,2 millions d'actions GenMark, à raison de 24,05 dollars l'unité, à l'échéance de son offre publique d'achat (OPA), ce qui représente près de 83% du capital-actions en circulation.

Nestlé (+2,9%) précède Swatch et Adecco (chacun +1,9%) et Straumann (+1,8%) sur le podium du jour.

Le géant veveysan a enregistré des ventes en hausse au premier trimestre. La croissance organique a bondi à 7,7%, contre 3,9% l'année dernière. Les analystes ont salué à l'unanimité une performance qui devrait permettre au groupe d'atteindre ses objectifs pour l'année en cours, malgré la poursuite de la crise pandémique dans le monde.

Lors d'un colloque virtuel pour les investisseurs, le patron Mark Schneider a précisé que Nestlé ne touchera pas à ses objectifs annuels avant un trimestre au moins en raison du manque de visibilité. "Cette pandémie nous a déjà réservé quelques surprises", a-t-il rappelé.

Richemont (+0,4%) a aussi gagné du terrain, moins nettement que son concurrent biennois. Les valeurs du luxe ont profité de la hausse de 37,2% sur un an des exportations horlogères en mars, portées par la Chine et un effet de rattrapage lié à la pandémie du coronavirus.

Sur le marché élargi, Barry Callebaut (+0,2%) a enregistré des ventes en recul au premier semestre de son exercice décalé, dépassant néanmoins légèrement les prévisions des analystes.

Inficon (-1,2%) publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes des analystes, une embellie qui s'est concrétisée sur tous les marchés et dans toutes régions.

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