Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note légèrement négative mercredi. La nervosité restait de mise avant la fin de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed). Au plus bas du jour, le SMI est repassé sous la barre symbolique des 13'000 points, mais il s'est redressé en fin de journée.
A New York, Wall Street gagnait un peu de terrain en matinée, les investisseurs restant également prudents avant la Fed.
La banque centrale américaine, qui se réunit pour la deuxième fois depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, devrait annoncer un maintien de ses taux d'intérêt à leur niveau actuel dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%, selon les prévisions de la plupart des analystes.
"Les attentes à l'égard de la Fed sont réalistes (...) mais il s'agira surtout de garder un oeil sur les projections économiques et sur la façon dont la Fed envisage l'année à venir", a souligné Art Hogan de B. Riley Wealth Management. Les acteurs du marchés scruteront notamment les commentaires sur l'inflation, mais aussi sur "le taux de chômage" et la "croissance du PIB", a ajouté l'analyste.
Sur le front macroéconomique, l'inflation a baissé plus que prévu en février dans la zone euro à 2,3% sur un an, après quatre mois consécutifs de hausse, grâce à un chiffre revu en baisse en Allemagne, selon une deuxième estimation publiée par Eurostat.
Le SMI a terminé en repli de 0,16% à 13'040,92 points, avec un plus bas à 12'996,18 points et un plus haut à 13'069,13 points. Le SLI a abandonné 0,17% à 2109,82 points et le SPI 0,14% à 17'263,34 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 ont reculé et 13 avancé.
UBS (-1,6%) a terminé lanterne rouge, derrière Swisscom (-1,4%) et Sandoz (-1,3%).
Le directeur du régulateur financier Finma, Stefan Walter, a indiqué à l'agence Bloomberg que le resserrement des exigences en fonds propres pour la banque aux trois clés pourrait être réalisé sur plusieurs années. Aucun compromis ne doit cependant être fait sur le "coeur" des exigences, soit une couverture complète en fonds propres des filiales étrangères du numéro un bancaire helvétique.
Les poids lourds Roche (-1,0%), Nestlé (-0,8%) et Novartis (-0,2%) ont pesé sur l'indice.
La justice belge enquête à son tour sur le respect par le groupe Nestlé de la réglementation sur les eaux minérales et une perquisition a été menée dans une filiale du géant veveysan dans le sud de la Belgique. Par ailleurs, le groupe et son homologue sud-coréen Lotte Wellfood vont mettre fin à leur coentreprise lancée il y a plus de dix ans.
ABB (+2,8%) a terminé sur la première marche du podium, devant Swatch (+1,5%) et Logitech (+0,9%).
Le recul des ventes en Chine a mis l'horloger biennois à mal, mais celui-ci compte remonter la pente grâce notamment au milieu et entrée de gammes, a affirmé le directeur général Nick Hayek. Une forte croissance des ventes aux Etats-Unis lui fait prévoir une reprise cette année déjà, ce que d'éventuels droits de douanes ne pourront contrer, assure-t-il.
Concurrent genevois du biennois, Richemont (+0,8%) a pris la médaille en chocolat.
Sur le marché élargi, le fabricant de matériaux composites Gurit (-0,3%) a annoncé la prolongation d'un contrat pluriannuel avec le fournisseur du ministère américain de la défense United States Marine Inc. (USMI). Un chiffre d'affaires d'environ 10 millions de francs suisses devrait découler de cet accord sur plusieurs années.
La société immobilière Investis (+1,4%) a affiché un bénéfice net de 246,5 millions de francs suisses en 2024, après une perte de 5,4 millions un an plus tôt. Les actionnaires se verront proposer un dividende haussé de 10 centimes à 2,60 francs suisses par action au titre de l'exercice écoulé.
Les résultats annuels du fabricant thurgovien de matériel ferroviaire Stadler Rail (-3,0%) ont confirmé le lourd impact sur ses résultats des intempéries qui se sont abattues l'an dernier sur plusieurs sites de production propres ou de sous-traitants. La rentabilité a pris le chemin de la cave et les actionnaires sont appelés à se contenter d'un dividende de 20 centimes par action, contre 90 centimes au titre de l'exercice précédent.
Le sidérurgiste Swiss Steel (-1,3%) a peiné à se redresser l'an dernier en raison d'un contexte difficile pour l'industrie, en particulier le secteur automobile. Les ventes ont diminué et le groupe est resté dans le rouge l'an dernier. Les coupes drastiques dans les effectifs sont prévues au premier semestre.
Le fabricant et producteur de métaux vaudois Zwahlen et Mayr (inchangé) a terminé l'année 2024 sur un déficit. La rentabilité a fortement chuté. La firme aiglonne a été récemment vendue au Groupe Bader, qui va mettre en place un nouveau conseil d'administration.
Les assureurs Baloise (+1,8%) et Helvetia (+1,2%) ont poursuivi sur la tendance positive de la veille, après que l'agence Bloomberg a fait état de rumeurs de fusion.
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