Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note plus ou moins nettement négative lundi, les indices hésitant sur la direction à prendre. Le SMI, qui avait ouvert en vert et inscrit son plus haut du jour au-dessus des 11'700 en début de matinée, n'est pas parvenu à finir au-dessus de ce niveau. L'actualité est restée peu dense.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée. Comme sur les autres marchés, les investisseurs étaient rassurés par la désignation par Trump d'un secrétaire au Trésor modéré sur le plan budgétaire.

Scott Bessent, fondateur de la société d'investissement Key Square Group et proche de longue date de la famille Trump, "bénéficie d'un accueil extrêmement favorable de la part des marchés de capitaux. (...) Il y a de la confiance dans sa nomination", a commenté auprès de l'AFP Quincy Krosby, de LPL Financial.

Parmi les données macroéconomiques à suivre figurent le compte-rendu de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi, puis l'inflation (PCE) en octobre outre-Atlantique mercredi, l'inflation en Allemagne au mois de novembre jeudi, et vendredi celle dans la zone euro.

Le SMI a terminé en repli de 0,32% à 11'678,59 points, avec un plus bas à 11'666,31 et un plus haut à 11'766,18. Le SLI a abandonné 0,09% à 1929,98 points et le SPI 0,13% à 15'570,85 points. Sur les 30 valeurs vedettes, gagnants et perdants s'équilibrent.

Le podium du jour se compose de SIG Group (+2,4%), Richemont (+1,2%) et Julius Bär (+2,1%).

Citigroup a relevé l'objectif de cours de l'action du gestionnaire de fortune zurichois et confirmé "buy".

Un temps dans le haut du tableau, Swatch (+0,8%) est rentré dans le rang. Un tribunal malaisien a ordonné aux autorités locales de restituer aux boutiques des dizaines de montres saisies l'an passé lors d'une campagne de répression contre des Swatch aux couleurs LGBT+, a indiqué un avocat à l'agence AFP.

Côté perdants, la lanterne rouge revient à Sonova et Novartis (chacun -1,9%) derrière Holcim et Swiss Life (chacun -1,1%).

Stifel a relevé l'objectif de cours de Novartis et confirmé "hold". Les prévisions sont bien supérieures aux attentes du consensus et l'expansion de marques éprouvées telles que Kisqali avec de nouvelles indications pourrait s'avérer un facteur important pour surmonter les défis posés par les expirations prochaines des brevets, a notamment commenté l'analyste.

Julius Bär a relevé l'objectif de cours de l'assureur-vie et confirmé "hold", l'analyste notant que le groupe est en bonne voie pour atteindre tous ses objectifs en 2024. Les chiffres des neuf premiers mois ont été conformes aux attentes et les investisseurs attendent désormais avec impatience l'annonce du nouveau plan triennal pour début décembre.

L'autre poids lourd pharma Roche (-0,3%) a pesé, alors que Nestlé (-0,05%) a fini quasi stable.

Roche a obtenu aux Etats-Unis une nouvelle approbation du test Pathway HER2 (4B5), pour l'identification des patients susceptibles de bénéficier du nouveau traitement Ziihera contre le cancer des voies biliaires.

Sur le marché élargi, la construction du parc éolien de Tramelan, dans le canton de Berne, prend du retard. Trois propriétaires fonciers refusant de céder l'exploitation de leurs terrains, l'énergéticien BKW (+1,2%) et la commune bernoise ont décidé de lancer des procédures visant à l'octroi des droits de passage.

En poste depuis ce printemps, le directeur général de Medmix (+1,0%) René Willi a confié en entretien avec l'agence AWP s'efforcer d'affiner l'entreprise et de la rendre plus maniable, reconnaissant que le temps était venu de devoir livrer des résultats.

La société immobilière Peach Property (+0,8%) a assuré, à l'occasion d'une journée pour investisseurs, avoir enregistré auprès de ses actionnaires de référence une adhésion suffisante pour absorber l'intégralité de son augmentation de capital. En délicatesse avec ses finances, la firme indique en outre s'être séparée d'immeubles abritant quelque 5200 appartements.

Le groupe européen Pierer Industrie, filiale de Pierer Mobility (+29,4%) a annoncé une procédure de restructuration européenne pour assurer sa stabilité. Sa marque phare KTM mène actuellement des discussions avec ses créanciers et son actionnaire principal Pierer Bajaj.

L'éditeur genevois de logiciels bancaires Temenos (%-0,5%) aura encore besoin de plusieurs trimestres pour restaurer la confiance dans l'entreprise, après les attaques en début d'année du vendeur à découvert américain Hindenburg Research, a estimé son directeur général Jean-Pierre Brulard dans un entretien au journal Le Temps.

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