Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé dans le rouge jeudi. Les annonces de la Banque centrale européenne (BCE) ont provoqué un bref sursaut des indices, mais cela n'a pas duré, et le SMI a plongé à son plus bas du jour, se rapprochant de la barre des 10'000 points. Une nouvelle tentative de redressement en fin d'après-midi n'a pas tenu, et l'indice vedette de SIX a terminé sous les 10'100 points.

A New York, Wall Street progressait légèrement en matinée après les données américaines du jour et au lendemain d'une forte hausse. JJ Kinahan de TD Ameritrade, a relevé qu'"avec beaucoup de données potentiellement négatives publiées aujourd'hui et possiblement demain, il n'est pas exclu que les investisseurs veuillent prendre leurs bénéfices".

Aux Etats-Unis, le département du travail a annoncé 1,87 million de nouvelles inscriptions au chômage sur une semaine, un peu plus que prévu. Le déficit commercial a bondi de 16,7% en avril sous l'effet d'un plongeon record des exportations, conséquence de la pandémie. On attend vendredi les chiffres de l'emploi et le taux de chômage en mai, que certains analystes attendent à près de 20%.

En Suisse, l'inflation a fortement reculé en mai sur un an, après avoir déjà nettement baissé le mois précédent. Le renchérissement des prix a atteint pendant le mois sous revue -1,3% sur un an, après -1,1% en avril.

Le SMI a terminé en recul de 1,06% à 10'075,68 points, avec un plus bas à 10'024,02 et un plus haut à 10'203,91 points. Le SLI a perdu 0,90% à 1515,43 points et le SPI 0,97% à 12'462,10 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 24 ont reculé et six avancé.

Logitech (+1,4%), Swisscom (+0,8%) et AMS (+0,6%) constituent le podium du jour.

Après un bref rebond au moment des annonces de la BCE, les bancaires ont replongé. Julius Bär (-2,8%) a fini à la dernière place, alors que UBS (-1,5%) et Credit Suisse (-1,1%) ont un peu mieux résisté.

Vontobel a relevé l'objectif de cours d'UBS, Credit Suisse et Julius Bär, avec recommandations d'achat pour les deux grandes banques et "hold" pour Julius Bär. De manière générale, les banques suisses affichent de solides bilans et disposent d'une bonne résistance, a relevé l'analyste.

Lonza (-2,0%) et Roche (-1,9%) complètent le trio des plus gros perdants avec Julius Bär.

Le colosse rhénan n'a pas profité de l'obtention aux Etats-Unis d'un feu vert d'urgence de la FDA pour la commercialisation d'un test pour détecter les réponses inflammatoires sévères chez des patients déjà diagnostiqués avec la Covid-19.

Nestlé (-1,1%) a également pesé sur l'indice. Société Générale a abaissé l'objectif de cours et confirmé "buy". L'analyste a revu ses estimations de bénéfices 2020-21 en baisse de respectivement 4% et 5%, en raison des effets de la pandémie.

Novartis (-0,9%) a revendiqué un effet bénéfique pour son médicament Cosentyx administré chez les patients atteints de spondylarthrose axiale non-radiographique, une inflammation de l'articulation sacro-iliaque dans le bas du dos.

Partners Group (-0,8%) a reconnu que la pandémie avait freiné l'essor de sa masse sous gestion sur les quatre premiers mois de 2020. Celle-ci a augmenté de 0,5 milliard à 94,6 milliards de dollars sur la période sous revue.

Sur le marché élargi, Kudelski (+15,5%) a lancé de nouvelles solutions de cybersécurité pour des environnements Microsoft. Il suffit que ce nom (Microsoft) soit prononcé pour que les investisseurs affluent", a commenté un intervenant, tout en reconnaissant qu'il est ardu de quantifier l'ampleur de cette activité, Kudelski s'étant bien gardé de faire mention des contours financiers de celle-ci.

Le laboratoire plan-les-ouatien Obseva (+14,5%) a publié de nouvelles données sur son Linzagolix contre l'endométriose.

Leclanché (+5,3%) va puiser une seconde tranche de 720'000 francs suisses dans un convertible de 39 millions.

La société immobilière Mobimo (+2,2%) assure n'être que marginalement gênée par la pandémie de coronavirus et promet de faire un geste pour ses petits locataires commerciaux moins bien lotis.

Santhera (-5,6%) a décroché une promesse de financement de jusqu'à 20 millions de francs suisses, destinée notamment à alimenter ses recherches contre la myopathie de Duchenne.

rp/buc