Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note nettement négative lundi. Le SMI a ouvert sur un plongeon de 1,5% de peu au-dessus des 12'400 points, pour se redresser petit à petit par la suite et inscrire un plus haut du jour et terminer au-dessus des 12'500 points.

Les investisseurs de par le monde redoutent une dégradation de l'économie mondiale, suite à la belliqueuse décision de Donald Trump d'imposer des droits de douanes punitifs sur les importations mexicaines, canadiennes et chinoises.

John Plassard de Mirabaud Banque a constaté que "le soft power n'est plus de mise. La puissance dure est de mise". Ces droits de douane ne sont pas de simples ajustements commerciaux: il s'agit d'une déclaration de guerre économique destinée à forcer les principaux partenaires commerciaux des États-Unis à se plier à la volonté de Washington.

A New York, Wall Street réduisait ses pertes en matinée après une ouverture en fort recul. Les nouveaux droits de douane imposés par Donald Trump aux principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, et leur impact sur l'économie américaine inquiètent les investisseurs.

Du côté des informations macroéconomiques du jour, la croissance de l'activité manufacturière en Chine a ralenti en janvier pour le deuxième mois consécutif au point de frôler la contraction.

La zone euro a connu une nouvelle accélération de l'inflation en janvier, à 2,5% sur un an.

Le secteur helvétique des services a démarré l'année sur les chapeaux de roues, selon l'indice des directeurs d'achat (PMI) de janvier. Tout le contraire de l'industrie, qui se porte nettement plus mal. Les entreprises suisses sont toujours plus nombreuses à envisager des coupes dans leurs effectifs, notamment dans l'industrie manufacturière et le commerce de détail.

Le SMI a fini en recul de 0,40% à 12'546,77 points, avec un plus bas à 12'409,82 en phase d'ouverture et un plus haut à 12'558,83. Le SLI a cédé 0,85% à 2065,90 points et le SPI 0,61% à 16'639,04 points. Sur les 30 valeurs vedettes 25 ont reculé et cinq avancé.

Lonza (+2,7%), Swatch Group (+1,0%) et Novartis et Nestlé (chacun +0,5%) ont fini sur le podium.

Concurrent de l'horloger biennois, le genevois Richemont (-0,8%) a pris l'eau. Le luxe craint les taxes.

Le troisième poids lourd, Roche (-0,1%) est resté légèrement dans le rouge.

Julius Bär (-12,7%) a terminé lanterne rouge, loin derrière Logitech (-3,1%) et Sandoz (-2,8%).

Le gestionnaire de fortune zurichois a repris du poil de la bête l'année dernière, après avoir été pénalisé par l'affaire Signa en 2023. Mais face à des coûts en hausse, le nouveau patron veut serrer encore davantage la ceinture.

Le spécialiste des médicaments génériques et biosimilaires a nommé Peter Stenico chef de la supervision de la région "International", soit l'ensemble de la planète à l'exception de l'Amérique du Nord et de l'Europe et membre de la direction générale avec effet début mars. Il succède à Francisco Ballester, qui prendra sa retraite.

Le chimiste zougois de la construction Sika (-2,4%) a fait part de l'acquisition pour un montant non dévoilé d'Elmich Pte, un fournisseur de toitures et de surfaces végétalisées pour les espaces urbains, basé à Singapour. Le géant zurichois de l'électrotechnique ABB (-2,0%) peinait aussi après avoir achevé le programme de rachat d'actions lancé en avril 2024.

Le géant de l'électrotechnique ABB (-1,8%) a achevé le programme de rachat d'actions lancé en avril 2024. Il a acquis au total 16,7 millions de ses propres titres pour 900 millions de dollars. Cela correspond à une part de 0,89% du capital-actions émis au début du rachat. Les titres rachetés seront détruits.

UBS (-1,7%) dévoile ses résultats au 4ème trimestre mardi et les analystes prévoient un résultat net de 536 millions de dollars pour un produit d'exploitation de 11,4 milliards.

Sur le marché élargi, La Banque cantonale de Lucerne (LUKB, +0,7%) a dégagé l'an dernier un bénéfice net de 286,6 millions de francs suisses, inédit dans ses 174 ans d'existence et à la faveur d'un bond de 8,0% sur un an. Celle de Zoug (ZGKB, inchangé) a légèrement augmenté son résultat d'exploitation de 0,9% à 142,1 millions de francs suisses en 2024, alors que le bénéfice net a diminué de 2% à 122,4 millions.

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