Zurich (awp) - La Bourse suisse a perdu du terrain mercredi. Le SMI, qui avait ouvert en fort repli, a rapidement redressé la barre et a même dépassé un moment la barre des 11'100 points en milieu de matinée. Cela n'a cependant été qu'un feu de paille et l'indice vedette de SIX est tout aussi rapidement reparti dans le rouge.

A Wall Street, le Dow Jones reprenait de l'altitude en matinée alors que le Nasdaq restait à la traîne après les pertes de la veille dues aux craintes sur les nouvelles vagues de contaminations dans le monde.

"La séance de mardi n'était peut-être simplement qu'une pause temporaire", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com. "Ce moment de faiblesse intervient après 12 mois - à un ou deux mois près - de dynamisme solide observé dans tous les secteurs du marché", a-t-il souligné.

"Après les violents vents contraires liés au coronavirus, il semble que ce sera une journée plus calme où les actions cherchent à regagner du terrain", a commenté JJ Kinahan de TD Ameritrade.

Jeudi, la Banque nationale suisse (BNS) fera le point sur sa politique monétaire. Selon l'analyste de Mirabaud, John Plassard, l'institut d'émission ne devrait pas changer son orientation et privilégier "wait and see" après la légère détente du franc et face à l'évolution de la pandémie.

Le SMI a fini en recul de 0,31% à 11'063,87 points, avec un plus bas à 11'033,37 points et un plus haut à 11'106,94 points. Le SLI a perdu marginalement 0,02% à 1795,09 points et le SPI a cédé 0,27% à 13'979,60 points. Sur les 30 valeurs vedettes, neuf ont reculé et 21 avancé.

Logitech (-3,1%) a terminé lanterne rouge, derrière Roche (-1,5%) et Richemont (-1,0%).

Selon des courtiers, le bon de jouissance Roche a souffert de récentes statistiques plutôt décevantes, notamment avec Perjeta et Herceptin, dont les ventes sont restées modestes ces derniers temps.

Novartis et Nestlé (chacun -0,4%) ont aussi pesé sur l'indice. Concurrent biennois du genevois Richemont, Swatch (+0,2%) a grignoté un peu de terrain.

Pour l'anecdote, Nestlé va installer des protections d'écran antibactérielles et virales sur les machines à café de bureau et publique qui sont équipées d'écran tactile.

A l'autre extrémité du tableau, Partners Group (+2,6%) a terminé sur la plus haute marche du podium, devant Lafargeholcim (+2,3%) et Kühne+Nagel (+1,6%).

Credit Suisse a relevé l'objectif de cours de Partners Group et confirmé "outperform". L'analyste a relevé ses estimations de bénéfice par action de 2-3% pour la période 2021-23 après les résultats 2020.

A l'occasion de sa journée des investisseurs, le géant des dispositifs et consommables ophtalmiques Alcon (+0,5%) a annoncé viser à l'horizon 2025 un chiffre d'affaires annuel de 10 milliards de dollars, contre moins de 7 milliards en 2020. La marge opérationnelle de base doit s'établir autour de 25%, a indiqué directeur financier Tim Stonesifer. Le flux de trésorerie disponible devra à cette date s'établir entre 1,8 et 2,0 milliards de dollars.

Aux bancaires, Credit Suisse (+0,5%) actuellement secoué par l'affaire Greensill, va confier à la filiale autrichienne de Liechtensteinische Landesbank (LLB, +1,0%) ses activités avec la clientèle fortunée à Vienne et Salzbourg.

Le procès en appel d'UBS (+0,7%) s'est terminé ce jour à Paris. Les avocats de la grande banque ont demandé l'acquittement. Le jugement sera rendu le 27 septembre.

Julius Bär (+0,9%) a fait mieux que ses deux grandes soeurs.

Le patron de Swiss Life (+0,9%) Patrick Frost a perçu 3,88 millions de francs suisses en 2020, contre 4,26 millions de francs suisses un an plus tôt. Le salaire du président Rolf Dörig est resté stable, à 1,2 million de francs suisses.

Sur le marché élargi, Basilea (-0,7%) assure avoir enregistré des résultats intermédiaires positifs de son étude clinique de phase II sur le dérazantinib, développé contre le cholangiocarcinome intrahépatique (iCCA), une forme de cancer des voies biliaires.

Dufry (-7,0%) a placé son emprunt convertible senior non garanti à échéance 2026 pour un montant total d'environ 500 millions de francs suisses lancé la veille. Les nouveaux titres, d'une valeur nominale de 200'000 francs suisses, sont assortis d'un coupon de 0,75%, payable par semestre.

La société immobilière Investis (+2,3%) a traversé l'exercice 2020 sans trop d'encombres, les recettes et le bénéfice ayant reculé en raison d'effets extraordinaires. La rentabilité opérationnelle s'est quelque peu érodée. Les actionnaires devraient malgré tout être récompensés par un dividende revu à la hausse.

La société immobilière Warteck Invest (+0,4%) a pu gonfler ses revenus locatifs l'année dernière grâce à l'acquisition d'un immeuble à Bâle et malgré des réductions accordées aux locataires affectés par le coronavirus. Le bénéfice net s'inscrit en recul de 21,4% à 30,6 millions de francs suisses en raison d'un effet de base défavorable et de revalorisations nettement inférieures sur un an.

rp/al