Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive mercredi. Après avoir oscillé autour de l'équilibre, le SMI s'est nettement redressé après la publication de l'inflation américaine et a frôlé la barre symbolique des 11'800 points à son plus haut du jour, finissant de peu en dessous. Sur le front des nouvelles d'entreprises, SGS a confirmé être en discussions de fusion avec son concurrent français Bureau Veritas, ce qui a plombé le titre.

A Wall Street gagnait du terrain en matinée, accueillant favorablement un indice des prix à la consommation aux Etats-Unis, qui a également allégé la pression sur le marché obligataire.

L'inflation a de nouveau accéléré en décembre aux Etats-Unis, pour le troisième mois d'affilée, à 2,9% sur un an, selon l'indice CPI publié mercredi par le département du Travail, et sur lequel sont indexées les retraites.

En revanche, c'est l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, qui a marqué les esprits des investisseurs mercredi, en montrant des signes de décélération. Elle s'est établie à 0,2% sur un mois (contre 0,3% le mois dernier) et 3,2% sur un an (contre 3,3%), en deçà des attentes des analystes.

L'augmentation provient de la hausse des prix de l'énergie et de l'alimentation, ont détaillé les experts de VP Bank. "Le marché devrait être rassuré par des chiffres de l'inflation conformes aux attentes (...). Un passage à la hausse de la barre des 3% aurait provoqué de nouvelles craintes" quant à la trajectoire des taux directeurs, ont-ils souligné.

Le SMI a terminé en hausse de 0,68% à 11'781,74 points, avec un plus haut à 11'797,51 points et un plus bas à 11'669,35 points. Le SLI a gagné 0,82% à 1950,22 points et le SPI 0,73% à 15'724,34 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 25 ont progressé et cinq reculé.

SGS (-6,4%) a terminé lanterne rouge derrière le bon Lindt (-1,3%) et Richemont (-0,8%).

Le géant de l'inspection et de la certification discute d'une fusion avec son concurrent français Bureau Veritas. "Rien ne garantit que ces discussions aboutiront à une transaction ni à un autre arrangement," a implicitement confirmé le groupe genevois.

Au lendemain des chiffres de ventes du chocolatier de Kilchberg en 2024, Berenberg a abaissé l'objectif de cours du bon de participation et de la nominative (-0,6% sur le marché élargi) et confirmé "hold". Les chiffres se sont révélés solides et l'analyste prévoit que la marge Ebit sera conforme aux attentes.

Le géant genevois des marques de luxe dévoile jeudi son chiffre d'affaires trimestriel et les analystes attendent des ventes de 5,59 milliards d'euros pour une croissance organique négative (-0,7%). Son concurrent biennois Swatch Group (-0,2%) devrait suivre prochainement et les experts tablent sur des ventes de 7,0 milliards de francs suisses et un bénéfice net réduit à 377 (869) millions de francs suisses.

Nestlé (-0,7%) a également perdu du terrain alors que les deux autres poids lourds Roche (+1,0%) et Novartis (+0,5%) en ont gagné.

Sandoz (+4,1%) précède Julius Bär (+3,3%) et Geberit (+3,1%) sur le podium du jour.

Le géant de l'équipement sanitaire dévoile jeudi son chiffre d'affaires annuel, les analystes interrogés par AWP tablant sur des recettes plus ou moins stables à 3,1 milliards de francs suisses et sur une croissance organique de 2,0%.

La veille, le gestionnaire d'actifs Partners Group (+1,0%) avait fait état d'une légère augmentation de ses actifs sous gestion en 2024. Ces derniers ont augmenté de 7% à 152 milliards de dollars. Dans la foulée, Goldman Sachs et Jefferies ont abaissé l'objectif de cours et confirmé respectivement "buy" et "hold".

Swiss Re (+1,3%) renouvelle partiellement son conseil d'administration. Philip Ryan et Paul Tucker renonceront à solliciter un nouveau mandat lors de l'assemblée générale ordinaire du 11 avril prochain. Le groupe zurichois proposera à ses actionnaires d'élire Morten Hübbe et l'ex-chef des finances de Zurich Insurance, George Quinn pour leur succéder.

Sur le marché élargi, le spécialiste des dispositifs de fixation Bossard (+0,8%) a fait part d'un recul de 7,7% à 986,4 millions de francs suisses du chiffre d'affaires 2024. L'entreprise zougoise, qui connaît une évolution négative depuis sept semestres consécutifs, met en avant un déstockage continu de la part des clients ainsi que la force du franc suisse.  

Le constructeur de matériel ferroviaire Stadler Rail (+2,3%) a annoncé mettre fin aux mesures de chômage partiel qui concernaient 120 employés sur son site d'Altenrhein.

rp/al