Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé en ordre dispersé mercredi. Le SMI, qui avait franchi la barre des 10'400 points en fin de matinée, a vu son élan se tarir dans l'après-midi et il est même repassé au rouge après l'ouverture à Wall Street et y a fini.

A New York, les indices cédaient un peu de terrain en matinée. "Le marché pourrait aller dans un sens comme dans l'autre aujourd'hui", a estimé Patrick O'Hare de Briefing.com. "Il y a l'espoir que le mouvement de rebond va se poursuivre aujourd'hui, mais il y a également la crainte que les géants boursiers ne gâchent la fête", a-t-il résumé.

Les acteurs du marché ont en outre bien accueilli mardi soir l'accord budgétaire entre la Chambre américaine des représentants et la Maison Blanche pour éviter l'assèchement soudain des financements du gouvernement le 30 septembre, qualifié de "shutdown".

On attendait aussi le témoignage devant des parlementaires américains du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, qui s'était déjà exprimé la veille.

A la Bourse suisse, le SMI a terminé en recul de 0,25% à 10'330,06 points, avec un plus haut à 10'439,74 points et un plus bas à 10'327,54 points. Le SLI a gagné 0,12% à 1558,96 points, alors que le SPI a cédé 0,15% à 12'842,66 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 14 ont reculé et 16 avancé.

Roche (-1,8%) a terminé lanterne rouge, derrière Temenos (-1,6%) et UBS (-0,7%).

ODDO a rétrogradé Roche à "reduce" de "buy" et Novartis (-0,4%) à "neutral" de "buy", mettant notamment en avant les attaques contre l'industrie pharmaceutique par les candidats à la présidence des Etats-Unis.

AC Immune et son partenaire américain Genentech, filiale de Roche, n'ont pas concrétisé le critère primaire de leur étude de phase II baptisée Tauriel, évaluant le semorinemab contre la maladie d'Alzheimer à un stade précoce. Ce revers vient s'ajouter à l'abandon début 2019 de deux volets de recherches avancées conjointes sur le crenezumab, ciblant la protéine amyloïde bêta, dans cette indication.

Le régulateur américain (FDA) a posé la réalisation d'une étude clinique supplémentaire comme prérequis à l'examen d'une extension d'homologation du Zolgensma de Novartis, sous formulation intrathécale, contre l'amyotrophie spinale chez des patients âgés de plus de deux ans. La multinationale est par ailleurs toujours en attente de la levée d'un gel partiel de recrutement, imposé en octobre dernier par cette même FDA, pour pouvoir lancer ladite étude additionnelle.

Credit Suisse (-0,1%) a aussi cédé du terrain, alors que Julius Bär (+0,4%) en a pris. Les actions des deux grandes banques avaient déjà connu deux séances consécutives de repli, dont un plongeon de plus de 6% lundi suite aux révélations d'un consortium de journalistes accusant une série de géants bancaires d'avoir permis le blanchiment d'argent à grande échelle.

Logitech (+2,8%) précède Sika (+2,5%) et AMS (+2,2%) sur le podium.

Sika a profité de différents relèvements de recommandations et d'objectif de cours. Mainfirst et Vontobel ont notamment adopté la recommandation d'achat pour le titre. Le chimiste de la construction jouit déjà d'une position avantageuse sur un marché attractif et semble en mesure d'accroître encore ces atouts en employant ses généreux flux de trésorerie pour maintenir sur activisme dans la consolidation dudit marché, a notamment commenté l'analyste de la banque zurichoise.

La veille, AMS avait annoncé la conclusion du contrat de prise de contrôle et de transfert des bénéfices avec l'éclairagiste allemand Osram, racheté en juillet dernier.

Sur le marché élargi, Relief Therapeutics (+6,9%) et son partenaire opérationnel américain Neurorx ont présenté aux Etats-Unis un dossier de candidature pour une homologation du RLF-100 (aviptadil), pour le traitement en urgence de patients Covid-19 présentant une déficience respiratoire.

Un groupe d'actionnaires autour de Wiederkehr Associates exige de Züblin Immobilien (inchangé) la tenue d'une assemblée générale extraordinaire. Il veut soumettre au vote un candidat de son choix pour étoffer l'organe de surveillance.

Kepler Cheuvreux a rétrogradé Aryzta (-10,3% à 58 centimes) à "reduce", assortie d'un objectif de cours de 60 centimes, au terme d'une période d'observation. L'unique moyen dont dispose le boulanger industriel lourdement endetté pour générer de la valeur au bénéfice de ses actionnaires est de se faire racheter intégralement, a relevé l'analyste.

rp/al