Zurich (awp) - La Bourse suisse a fini sur une note divergente lundi. Après une nette progression à l'ouverture, les indices ont rapidement perdu leur élan et ils ont évolué autour de l'équilibre durant la plus grande partie de la séance. Le SMI a connu un petit coup de mou en milieu d'après-midi, avant de se redresser dans le sillage de l'ouverture positive à Wall Street, pour retomber sur la fin.

Les dossiers chauds restent le coronavirus et ses vaccins, les interminables discussions autour du Brexit et un nouveau plan de relance de l'économie américaine. Sur le front macroéconomique, la semaine sera marquée par les réunions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, de la Banque du Japon et de la Banque nationale suisse, notamment.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, soutenue par le lancement des vaccinations aux Etats-Unis et par l'espoir de l'adoption d'un nouveau plan de soutien à l'économie.

L'objectif est de vacciner quelque 20 millions d'Américains avant la fin de l'année et 100 millions avant fin mars, ce qui pourrait permettre un ralentissement des infections et un retour progressif de l'économie à la normale.

Un groupe d'élus démocrates et de républicains devait présenter ce lundi au Congrès, en vue d'un vote dans la semaine, une proposition de loi de 908 milliards de dollars visant à injecter rapidement de nouvelles aides à la population et aux entreprises.

Le SMI a terminé sur un recul de 0,18% à 13'373,03 points, avec un plus bas à 10'351,756 et un plus haut à 10'454,77. Le SLI a grignoté 0,01% à 1627,63 points et le SPI cédé 0,18% à 12'901,80 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont progressé et 9 reculé.

Clariant (+1,5%) précède Swatch (+1,2%) et Richemont (+1,1%) sur le podium.

Les assureurs Swiss Re et Swiss Life (chacun +0,8%) ont bien tiré leur épingle du jeu. Les bancaires Julius Bär (+0,4%), UBS (+0,2%) et Credit Suisse (+0,1%) ont aussi fini du bon côté de la barre.

Côté perdants, Temenos (-1,3%) a fini lanterne rouge, derrière Partners Group et Nestlé (chacun -0,9%) et SGS (-0,8%).

Le géant de l'inspection et de la certification n'a pas profité de l'annonce d'un nouveau contrat au Royaume-Uni. Le groupe genevois y mettra à disposition son offre Transitnet à la société britannique Custom House.

Les pharma Roche (-0,5%) et Novartis (-0,4%) ont aussi pesé sur l'indice.

Roche, via sa filiale étasunienne Genentech, va réaliser un paiement initial de 75 millions de dollars en faveur de Relay Therapeutics pour entamer une collaboration dans le domaine de l'oncologie. Le programme de versements d'étape comprend encore 25 millions à brève échéance et 695 millions à plus long terme, sans compter les commissions sur d'éventuelles ventes.

Novartis a annoncé que le ruxolitinib en complément du traitement standard par rapport au traitement seul chez des patients atteints de Covid-19 n'a pas atteint son critère d'évaluation principal.

Sur le marché élargi, Valora (-8,9%) a souffert d'une dégradation de deux crans de sa recommandation par Baader Helvea à "reduce" de "add". L'analyste a aussi fortement réduit l'objectif de cours.

La principale filiale d'Orascom DH (-0,6%), Orascom Development Egypt (ODE), a cédé ses parts dans "New City Housing & Development", pour un produit de 7,3 millions de francs suisses.

Polyphor (-0,4%) peut poursuivre le développement de son balixafortide contre le cancer du sein sans autres, après une analyse intermédiaire par un comité indépendant.

Le fabricant de microcapteurs Sensirion (+1,0%) a relevé ses perspectives financières pour cette année, en raison de la forte demande pour ses capteurs de gaz notamment utilisés dans les respirateurs. Sur l'ensemble de 2020, le groupe zurichois s'attend à dégager un chiffre d'affaires de 254 millions de francs suisses, après 171 millions l'année précédente. Jusqu'à présent, la direction tablait sur des recettes de 210 à 230 millions.

Le fabricant d'emballages Aluflexpack (+5,0%) a relevé ses prévisions pour l'exercice en cours, en raison de l'évolution meilleure que prévue de la marche des affaires au quatrième trimestre, à la faveur d'un regain de demande dans tous les marchés clés du groupe. Les ventes nettes consolidées sont désormais attendues entre 235 et 240 millions d'euros, contre 225-230 millions précédemment.

rp/fr