Zurich (awp) - La Bourse suisse a fini dans le rouge jeudi. Après deux séances de doute, les investisseurs ont dans un premier temps retrouvé l'appétit au risque, laissant de côté les nouvelles sur la progression de la pandémie du coronavirus dans le monde. Le SMI s'est rapproché à moins de 40 points de la barre symbolique des 10'300, avant de perdre son élan sur la fin, pour plonger dans le rouge.

A New York, Wall Street avait aussi viré au rouge en matinée après les chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage, 1,314 million, moins que prévu. "L'enseignement clef du rapport est qu'il suggère que les choses vont moins mal sur le front des pertes d'emploi, même si on est encore loin de pouvoir dire que les choses vont bien pour les personnes toujours inscrites ou les nouvelles inscriptions", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com.

Le SMI a terminé en baisse de 0,34% à 10'143,38 points, avec un plus bas à 10'117,65 et un plus haut à 10'265,83. Le SLI a cédé 0,37% à 1527,77 points et le SPI 0,28% à 12'566,95 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 19 ont reculé, 10 avancé et Lonza a fini inchangé.

Credit Suisse et Julius Bär (chacun -1,8%), Swiss Re (-1,6%) et LafargeHolcim (-1,3%) sont les plus gros perdants du jour.

Credit Suisse n'a pas profité d'un relèvement d'objectif de cours par Kepler qui a confirmé "hold", sans autre commentaire. La veille, JPMorgan avait lui relevé l'objectif et confirmé "neutral", indiquant préférer actuellement UBS (-0,8%) et Julius Bär.

Dans le camp des poids lourds, Nestlé et Novartis (chacun -0,4%) ont pesé sur l'indice. Roche (+0,7%) l'a en revanche soutenu.

Goldman Sachs a relevé l'objectif de Nestlé et confirmé "buy". Les analystes anticipent cependant un ralentissement de la croissance organique au 2e trimestre, mais une légère hausse des marges au 1er semestre, suivie d'une forte progression au 2e semestre.

Jefferies a augmenté celui de Novartis et confirmé "buy" et fait de même pour Roche. Pour le premier, l'analyste voit un gros potentiel des traitements contre le cancer. Il estime que le second est le mieux positionné dans le traitement du cancer du sein avec Tecentriq.

Temenos (+1,4%), Sonova (+1,2%) et AMS, Logitech et Givaudan (tous +1,1) se pressent sur le podium du jour.

Kepler Cheuvreux a relevé l'objectif de cours de Sonova et maintenue à "reduce". L'ajustement n'est accompagné d'aucun commentaire.

Partners Group (+0,4%) fera son entrée au SMI en septembre, dans le cadre de la révision périodique des indices. Il prendra la place d'Adecco (-1,0%) qui sera éjecté de l'indice vedette de SIX.

Sur le marché élargi, Molecular Partners (+13,5%) s'est assuré d'une production suffisante de ses anti-Covid-19 expérimentaux - le MP0420 ainsi qu'une variante - pour des recherches sur l'humain en concluant un contrat de sous-traitance avec le spécialiste seattlïen AGC Biologics.

VAT (+2,0%) a indiqué que les résultats au 2e trimestre étaient meilleurs que prévu. L'entreprise saint-galloise affiche des prises de commande à 177 millions de francs suisses, en hausse de 32% par rapport au même trimestre de l'année dernière et le chiffre d'affaires a bondi de 28% à 173 millions.

Barry Callebaut (+1,5%) a vu ses volumes et recettes affectées par la pandémie de coronavirus, mais a réussi en juin à redresser la barre. Le groupe ne prévoit pas de restructuration. Son directeur général Antoine de Saint-Affrique, a souligné que "nous sommes prudents avec les nouvelles embauches et nous diminuons les coûts lorsque c'est possible".

Straumann (+0,9%) a annoncé avoir pris une participation majoritaire dans le spécialiste allemand des attelles dentaires transparentes DrSmile. Les contours financiers de l'opération n'ont pas été dévoilés. Dans le cadre de la révision périodique des indices, l'action Straumann montera au SLI en septembre prochain.

Le chimiste grison Ems-Chemie (+0,8%) dévoile vendredi un aperçu de sa performance sur les six premiers mois de l'année. Les analystes s'attendent à ce que la crise du coronavirus ait laissé de profondes traces au 2e trimestre.

Filiale du groupe américain Johnson&Johnson, Cilag Holding voudrait vendre jusqu'à 11,8 millions actions d'Idorsia (-11,9%), a rapporté Reuters mercredi soir.

Mikron (+1,1%) a lancé un avertissement sur résultats. Affecté par l'effondrement du marché automobile, le fabricant biennois de machines-outils table sur une perte opérationnelle au terme des six premiers mois de l'année.

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