Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note légèrement négative mercredi. Le SMI, qui avait passé une bonne partie de la matinée et du début d'après-midi dans le vert, a chuté au plus bas du jour dans le sillage de la publication des prix à la production en septembre aux Etats-Unis, avant de se reprendre à nouveau pour terminer un peu en dessous de l'équilibre.

A New York, Wall Street gagnait un peu de terrain en matinée, après la publication d'un indice des prix de gros décevant en septembre, en hausse de 8,5% après 8,7% en août.

Ces données viennent "rappeler que les pressions sur les prix restent élevées et volatiles, en particulier pour les denrées alimentaires et le gaz, compte tenu de la guerre en cours en Ukraine et des perturbations continues de la chaîne d'approvisionnement", a commenté Matthew Martin, économiste pour Oxford Economics.

Les investisseurs étaient dans l'attente de la publication par la Réserve fédérale américaine (Fed) du compte-rendu de sa dernière réunion monétaire (à 20 heures heure suisse, ndlr), dont on attendait des précisions sur l'état d'esprit du Comité monétaire avant une nouvelle réunion début novembre.

Ils suivaient aussi d'un oeil attentif sur les péripéties du marché obligataire britannique, après que la Banque d'Angleterre a confirmé les propos de son gouverneur Andrew Bailey, à Washington la veille, indiquant que ses achats d'urgence de bons du Trésor cesserait vendredi.

Le SMI a terminé en repli de 0,08% à 10'199,32 points, avec un plus bas à 10139,66 et un plus haut à 10'249,91. Le SLI a cédé 0,15% à 1522,93 points et le SPI 008% à 13'052,75 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 ont reculé et 13 avancé

Le podium du jour se compose de Swatch (+2,8%), Richemont (+2,0%) et Sika (+1,9%).

Selon des courtiers, les valeurs du luxe ont profité des bons chiffres publiés la veille par leur concurrent français LVMH.

Jefferies et Morgan Stanley ont abaissé l'objectif de cours de Sika tout en confirmant leur recommandation d'achat. L'expert de Morgan Stanley table notamment sur une amélioration des marges l'an prochain, grâce à une offre unique et à un effet moindre du renchérissement des matières premières. Celui de Jefferies estime que le principal souci de Sika à l'heure de la présentation des chiffres sera donc de continuer à démontrer sa résistance dans un environnement macroéconomique plus incertain.

Lanterne rouge la veille, Givaudan (+0,3%) a repris des couleurs. Au lendemain de résultats décevants plusieurs analystes ont revu leur copie et ont abaissé leur objectif de cours à l'unisson pour un spectre de recommandations variant d'"underperform" à "buy".

Dans le camp des poids lourds, Nestlé (+0,4%) a soutenu l'indice. Novartis (+0,01%) a fini quasi à l'équilibre et Roche (-0,1%) a perdu du terrain. Ce dernier va lancer une deuxième génération de tests rapides du Covid dans les pays reconnaissant le marquage CE de conformité européenne.

Credit Suisse (-4,2%) a terminé lanterne rouge, derrière UBS (-2,1%) et Temenos (-1,7%).

La banque aux deux voiles, à nouveau dans le viseur de la justice américaine selon Bloomberg, a contesté mardi tout comportement fautif et assuré coopérer avec les autorités.

Les valeurs des deux grandes banques ont par ailleurs été sous pression avant la publication des résultats trimestriels de banques américaines vendredi.

Julius Bär (+0,5%) a confirmé ses visées sur le Qatar avec l'ouverture d'un bureau de conseil à Doha. Le gestionnaire de fortune zurichois avait déjà faire part de son intention d'implanter une représentation dans le richissime émirat en juin dernier.

Sur le marché élargi, Bossard (+2,9%) a affiché une croissance des ventes de 17% au troisième partiel, faisant bien mieux qu'espéré. La direction n'a pas présenté de feuille de route chiffrée pour l'ensemble de l'exercice, se contentant d'évoquer un dernier trimestre plus fructueux que celui de l'an dernier.

EFG International (+1,9%) a publié, en préambule de sa journée des investisseurs, des objectifs partiellement revus à la hausse à l'horizon 2025.

Leonteq (+1,6%) a confirmé ses objectifs de bénéfice net pour 2022 et réfuté les allégations selon lesquelles il aurait fermé les yeux sur des opérations de blanchiment d'argent et d'évasion fiscale.

UBS a sabré l'objectif de cours de l'apothicaire en ligne Zur Rose (-4,4%), pointant le déploiement ralenti de l'ordonnance électronique, qui entraîne un nouveau retard de gains de parts de marché.

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