Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note négative vendredi. Les courtiers parlent d'une ambiance qui oscille entre prises de bénéfices et déception à la fin d'une semaine qui a été marquée du sceau des banques centrales. Le SMI finit toutefois la semaine au-dessus de la barre des 13'000 points.

"Les banquiers centraux baignent dans l'incertitude des taxes douanières et des implications économiques de la guerre commerciale qui s'intensifie rapidement", observe Ipek Ozkardeskaya de Swissquote. La Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu ses taux inchangés, tout comme la Banque d'Angleterre (BoE), tandis que la Banque nationale suisse (BNS) a encore abaissé son taux directeur, le ramenant à 0,25%.

En Allemagne, la chambre haute du parlement allemand, le Bundesrat, a donné vendredi son aval au plan géant d'investissements du futur chancelier Friedrich Merz visant à réarmer et moderniser le pays, levant le dernier obstacle à son adoption définitive.

A New York, Wall Street reculait nettement en matinée après la publication de plusieurs résultats d'entreprises. Les investisseurs se montrent de plus en plus inquiets face à des prévisions plombées par les incertitudes économiques.

C'est un jour de faible actualité", sans indicateur économique clé, ce qui permet aux investisseurs de se "concentrer sur les informations concernant les entreprises", a relevé auprès de l'AFP Christopher Low, analyste de FHN Financial.

Par conséquent, "les inquiétudes concernant les bénéfices pèsent sur le marché", a écrit dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com. Plusieurs entreprises ont publié leurs résultats jeudi soir, après la clôture de Wall Street, dont Fedex qui a abaissé ses prévisions en raison de la faiblesse de l'économie US et des incertitudes.

Le SMI a terminé en baisse de 0,17% à 13'075,40 points, avec un plus bas à 12'994,05 et un plus haut à 13'077,51 points. Le SLI a cédé 0,39% à 2107,77 points et le SPI 0,15% à 17'290,98 points. Sur les trente valeurs vedettes, 19 ont reculé et onze avancé.

Swisscom et Richemont (chacun +1,3%) se partagent la première place du podium, devant Roche et Sandoz (chacun +1,0%) et SGS et Nestlé (chacun +0,5%).

La Banque royale du Canada a réduit sa recommandation pour Nestlé à "sector perform" de "outperform", sans toucher à l'objectif de cours (93 francs suisses). Le cours effectif avoisine désormais l'objectif de l'analyste, qui campe sinon son appréciation fondamentale pour le paquebot alimentaire veveysan.

Le troisième poids lourd, Novartis (-0,6%) a cédé du terrain. Le bâlois a obtenu de l'Agence sanitaire américaine (FDA) une nouvelle homologation pour son médicament hématologique Fabhalta, dans l'indication contre la néphropathie glomérulaire à dépôts de C3 (C3G). Ce feu vert repose sur les données de l'étude de phase III APPEAR-C3G.

La lanterne rouge du jour revient à Adecco (-5,4%), derrière Givaudan (-3,8%) et Sika (-2,4%).

Sur le marché élargi, la Banque cantonale de Genève (BCGE, stable) a contracté un emprunt libellé en euros, le premier de son histoire, d'une volume de 500 millions et offrant un coupon de 3,414%. L'échéance est fixée au 27 mars 2030.

Le courtier lausannois Compagnie financière et tradition (CFT, +0,3%) a affiché des résultats en hausse pour 2024. Dévoilé en février, le chiffre d'affaires a bien progressé de 7,0% à 1,05 milliard de francs suisses. Dans un contexte général volatile, la direction dit vouloir se concentrer sur sa croissance organique.

Le laboratoire dermatologique et esthétique Galderma (-0,1%) proposera l'élection de Roberto de Oliveira Marques au poste d'administrateur à la prochaine assemblée générale du 23 avril. Les autres membres sortants, dont le président Thomas Ebeling, sont tous candidats à un nouveau mandat d'un an.

L'assemblée générale de SoftwareOne (-3,7%) du 16 mai prochain, se verra proposer la candidature de Till Spillmann comme président indépendant du conseil d'administration de l'entreprise fusionnée avec le norvégien Crayon, à la place d'un des cofondateurs, Daniel von Stockar.

L'opérateur Sunrise (+2,4%) va améliorer la qualité sur son réseau de téléphonie mobile 5G, en le dissociant de la 4G, permettant d'accélérer le temps de réponse du portable et d'économiser sa batterie. La couverture du réseau a également été améliorée, selon le numéro deux helvétique du secteur.

rp/vj