Zurich (awp) - La Bourse suisse est repartie de l'avant vendredi, jour de grande échéance Eurex, après une petite pause la veille. Les investisseurs ont mis de côté les nouvelles dérangeantes et laissé parler leur optimisme. Le SMI s'est approché à une petite dizaine de points de la barre des 10'300 points.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée.

"Le marché actions américain poursuit son net rebond par rapport à la chute de la semaine dernière, toujours soutenu par trois grandes tendances haussières", ont commenté les analystes de Charles Schwab. Ces facteurs sont "des données économiques récentes qui sont positives, la poursuite de mesures monétaires et budgétaires de soutien à travers le monde et les progrès du secteur de la santé dans le développement d'une solution à la pandémie de Covid-19", ont-ils ajouté.

Les analystes estiment aussi que des informations de presse sur une possible accélération des achats chinois de produits agricoles américains ont rassuré les investisseurs, qui avaient été échaudés par le récent regain de tensions entre Pékin et Washington.

Le SMI a terminé en hausse de 0,78% à 10'266,29 points, avec un plus haut à 10'291,46 et un plus bas à 10'200,46. Sur la semaine, l'indice phare de SIX a gagné 4,8%. Vendredi, le SLI a pris 0,57% à 1524,92 points et le SPI 0,70% à 12'689,30 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 ont progressé et 10 reculé.

Les plus gros perdants du jour sont les financières UBS (-1,4%), Swiss Re (-1,3%), Swiss Life (-1,2%) et Julius Bär (-0,9%).

Credit Suisse (-0,1%) a mieux résisté que ses deux soeurs.

La cession par Swiss Re de sa filiale Reassure au groupe Phoenix pour 3,25 milliards de livres (3,84 milliards de francs suisses au cours du jour) aura des répercussions sur la structure du réassureur zurichois comme sur son comité exécutif. L'unité Life Capital, qui comprenait les activités de Reassure en plus de Elipslife et de Iptiq, sera démantelée d'ici la fin de l'année.

Le podium du jour se compose de Richemont (+2,9%), Sika et AMS (chacun +1,9%) et Roche et Temenos (chacun +1,7%).

Selon des courtiers, Richemont et a profité d'achats liés à des rotations de secteur et d'études positives pour la branche du luxe. Swatch (+0,1%) est en revanche resté en retrait de son concurrent genevois.

Roche a fait état de l'échec (ou du succès) partiel d'une étude contre le cancer de la prostate. Le laboratoire rhénan n'a pas pour autant jeté l'éponge et poursuit ses recherches sur l'ipatasertib, y compris dans le domaine du cancer du sein.

Novartis (+1,4%) a aussi fini dans le haut du tableau. Nestlé (+0,6%) est resté plus discret.

Morgan Stanley a repris la couverture de Geberit (+0,4% à 474,90 francs suisses) à "underweight" et objectif de cours 446 francs suisses. L'analyste estime que le titre est cher et que le groupe risque d'être confronté sur le long terme à une pression tarifaire, toujours plus de clients renonçant aux services d'un installateur.

Sur le marché élargi, Meyer Burger (+18,0%) va se muer de producteur de machines pour la fabrication d'installations photovoltaïques en un fabricant de panneaux solaires. A cet effet, le groupe veut procéder à une augmentation de capital de 165 millions de francs suisses que es actionnaires devront accepter lors d'une assemblée générale extraordinaire agendée au 10 juillet prochain.

Stadler Rail (+1,5%) renforce ses compétences en matière de développement logiciel et de composants électroniques avec l'acquisition de la société allemande Vipco, établie à Mannheim. Le montant de la transaction n'est pas été dévoilé.

La liechtensteinoise VP Bank (+0,2%) réorganise sa direction après avoir dû inscrire un correctif de valeur de 20 millions de francs suisses. Le directeur des finances Siegbert Näscher a décidé de démissionner et de quitter l'établissement avec effet immédiat.

SoftwareOne (-6,7%) a placé 17 millions d'actions au prix unitaire de 22,50 francs suisses, ce qui fait passer le flottant à plus de 55%.

GAM (-3,4%) a averti qu'il anticipait une perte de 400 millions de francs suisses au cours du premier semestre suite aux conséquences du coronavirus sur l'évolution des affaires. Le groupe assure disposer d'un solide capital et d'un bilan sans dettes. Le correctif de valeur n'a pas de conséquence sur les fonds propres du groupe.

rp/fr