Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note contrastée mercredi. Par rapport à son plus bas de fin de matinée, le SMI s'est toutefois redressé et il a même effectué un petit passage au vert dans l'après-midi, ne parvenant pas à s'y maintenir. Le SLI a lui grignoté un petit peu de terrain.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée.

Les tensions entre les Etats-Unis et la Chine se sont encore tendues après que les premiers ont ordonné à la seconde de fermer son consulat à Houston sans donner beaucoup de détails sur ses motivations. Pékin a menacé Washington de "représailles."

Cette annonce est intervenue sur fond de tensions exacerbées entre les deux puissances sur plusieurs fronts: loi controversée sur la sécurité nationale à Hong Kong, accusations d'espionnage, situation des droits de l'Homme au Xinjiang notamment.

Sur le front de la pandémie, le président Donald Trump, longtemps obstinément optimiste quant à l'évolution et aux effets de la Covid-19, semble avoir changé son fusil d'épaule. Il a reconnu que "la situation va sûrement, malheureusement, empirer avant de s'améliorer".

Le locataire de la Maison Blanche a dans la foulée enjoint "tout le monde" à porter un masque de protection, alors que plus de 60'000 nouveaux cas de contamination ont été recensés au cours des dernières 24 heures pour le 8e jour consécutif dans la première économie de la planète.

Le SMI a fini en baisse de 0,05% à 10'439,04 points, avec un plus bas à 10'375,98 points et un plus haut à 10'446,20 points. Le SLI a gagné 0,12% à 1583,91 points et le SPI 0,07% à 12'916,79 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 14 ont reculé, 15 avancé et Lonza a fini stable.

Les valeurs du luxe Richemont (-2,0%) et Swatch (-1,5%) ont terminé tout au bas du peloton, avec Adecco (-1,4%).

A l'autre bout, Julius Bär (+3,0%), ABB (+2,8%) et Logitech (+2,4%) ont fini sur le podium. Après les chiffres de Logitech, Citigroup et Goldman Sachs ont relevé l'objectif de cours et confirmé "buy".

Les deux autres bancaires UBS (-0,3%) et Credit Suisse (-0,8%) ont cédé du terrain.

ABB a engrangé entre avril et fin juin pour 6,05 milliards de dollars d'entrées de commandes et pour 6,15 milliards de recettes. Nonobstant des reculs de respectivement 18% et 14%, la demande et les livraisons ont nettement dépassé les projections du consensus.

Dans le camp des poids lourds, Nestlé (+1,0%) pourrait se défaire de certaines marques locales d'eau en Chine. La multinationale veveysane a confirmé à CNN qu'elle étudiait les options possibles pour le secteur de l'eau, y compris l'éventualité d'une vente.

Roche (-0,7%) a reculé, tout comme Novartis (-0,8%). Mardi, l'action Novartis avait déjà fléchi après des résultats trimestriels décevants. Depuis le début de l'année, le géant pharmaceutique a déjà chuté de plus de 12% tandis que le bon de jouissance de Roche a presque gagné 8% sur la même période.

Sur le marché élargi, Medacta (+2,5%) a publié des recettes semestrielles en baisse mais supérieures aux attentes du marché. La direction a par ailleurs observé une amorce de reprise dès le mois de juin.

Les turbulences du coronavirus n'ont eu qu'une faible emprise sur la Banque cantonale du Valais (BCVs, +2,0%), qui a stabilisé recettes et résultats au premier semestre. Après 30 ans d'engagement dont huit comme directeur général, Pascal Perruchoud va quitter le groupe en mars prochain.

Les détenteurs de capitaux préfèrent le titre Sunrise (+2,0%) à celui de son concurrent Swisscom (-0,4%) du fait la performance du titre du premier, qui offre plus de potentiel au niveau de la croissance et du dividende. L'ex-régie de la Confédération a déjà perdu 2% depuis le début de l'année tandis que le zurichois s'est déjà enrobé de 16%.

Le gestionnaire de fortune EFG (-5,3%) a enregistré des résultats en hausse au premier semestre, mais les chiffres sont inférieurs aux attentes des analystes. L'entreprise zurichoise vise une réduction des coûts de 5% pour 2021 pour contrer la pression sur les recettes et la marge. La volatilité des marchés et les incertitudes devraient demeurer élevées à cause du coronavirus.

Valora (-1,6%) a fait état d'une chute importante de ses ventes au premier semestre, effets de la pandémie obligent, clôturant la période sur une perte. Il cible malgré tout un résultat opérationnel (Ebit) positif sur l'ensemble de l'exercice.

Barclays recommande désormais de se défaire de la nominative Lindt & Sprüngli (N -0,8%, BP -2,4%), après que la direction du chocolatier de Kilchberg a laissé entendre que malgré l'acquisition de parts de marché, il ne fallait pas s'attendre à un redressement des marges avant 2022/23.

rp/al