Zurich (awp) - La Bourse suisse a longtemps cherché une direction mardi, pour finir par opter pour le rouge en clôture. Après une ouverture nettement positive, le SMI a rapidement perdu son élan et a oscillé autour de l'équilibre une bonne partie de la séance. Il a terminé un peu sous la barre des 10'900 points.

A New York, Wall Street, qui était restée fermée la veille, pour cause de commémoration de la naissance de Martin Luther King, évoluait en hausse en matinée. Les investisseurs attendaient le passage devant le Sénat américain de Janet Yellen, choisie par Joe Biden comme nouvelle secrétaire au Trésor.

L'ancienne présidente de la Fed devrait appeler les élus à ne pas regarder à la dépense au moment où les républicains s'inquiètent à nouveau du déficit public.

Selon JJ Kinahan de TD Ameritrade, Mme Yellen "devrait avoir une approche plus pragmatique que l'actuel secrétaire au Trésor (Steven Mnuchin, ndlr), ce qui pourrait susciter des inquiétudes pour les banques et les compagnies d'assurance qui ont bénéficié de beaucoup de flexibilité ces quatre dernières années".

Le SMI a terminé en recul de 0,11% à 10'876,98 points, avec un plus bas à 10'869,43 et un plus haut à 10'944,88. Le SLI a cédé 0,42% à 1713,85 points et le SPI 0,28% à 13'494,56 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 23 ont reculé et 7 avancé.

Temenos (+3,3%) précède Alcon (+2,0%) et Roche (+1,0%) sur le podium. Les autres gagnants du jour sont Novartis et Julius Bär (chacun +0,6%), Givaudan (+0,3%) et Geberit (+0,1%).

Novartis et le britannique Glaxosmithkline (GSK) lancent un appel à des chercheurs en Afrique pour explorer des corrélations entre diversité génétique et réaction à la malaria ainsi qu'à la tuberculose sur le continent Premier. Le projet sera doté d'une enveloppe de 3,6 millions de dollars sur cinq ans.

Nestlé (-0,7%) a pesé sur l'indice.

Un temps dans le trio de tête, Logitech (-6,4%) a plongé dans le rouge dans l'après-midi, terminant même avec la lanterne rouge, probablement sur prises de bénéfices. Le fabricant de périphériques informatiques a vu ses revenus s'envoler de 85% à 1,67 milliard de dollars au 3e trimestre de son exercice décalé 2020/21, profitant toujours de l'essor du télétravail occasionné par la pandémie de coronavirus. Les chiffres ont nettement dépassé les projections les plus optimistes des analystes sondés par AWP.

Richemont (-2,5%), Credit Suisse et UBS (chacune -1,5%) complètent le quatuor des plus gros perdants.

Richemont dévoile ses chiffres au 3e trimestre 2020/21 mercredi. La crise liée au coronavirus a malmené la filière horlogère suisse, qui se remet progressivement. Après la chute des ventes au printemps, en raison des confinements, la baisse estivale n'aura pas été trop importante, comparée à l'année précédente, pour le groupe détenteur des marques Cartier, Piaget ou IWC. C'est surtout grâce aux consommateurs chinois qui achètent principalement dans leur pays, en raison des restrictions de voyages, prévoient les analystes.

Swatch (-0,5%) a mieux résisté que son concurrent genevois.

Lonza (-0,5%) a conclu avec son homologue britannique Nextpharma un accord d'externalisation pour deux sites d'encapsulage établis à Ploërmel, en Bretagne, et à Edimbourg, en Ecosse.

Sur le marché élargi, Lindt & Sprüngli (BP -5,3%, N -2,7%) a vu ses ventes reculer en 2020, affectées par les fermetures de magasins et les restrictions de voyage en raison de la pandémie de coronavirus. Le groupe a néanmoins confirmé ses objectifs à moyen terme.

Achiko (-2,1%) veut procéder à un renouvellement et une augmentation de son capital autorisé en conditionnel et va organiser une assemblée générale extraordinaire pour valider cette opération.

Interroll (-0,2%) renforce ses activités en matière développement de logiciels, d'électronique, de mécatronique et d'ingénierie. Le spécialiste tessinois des solutions de convoyage a acquis pour un montant "à six chiffres" en euros la société Mitmacher, établie à Haidersofen, en Autriche. Celle-ci servira de base au futur centre de compétences en électronique et logiciels du tessinois.

Vainqueur absolu la veille, Obseva (-11,3%) est un peu rentré dans le rang. Le titre avait affiché une hausse de 150%, (+80% vendredi et le reste lundi). Beaucoup s'interrogent sur l'élément qui a déclenché cette flambée du cours, et certains analystes financiers américains sont désignés responsables.

rp/lk