Zurich (awp) - La Bourse suisse a encore perdu du terrain mercredi, mais nettement moins que la veille. Après avoir inscrit son plus haut du jour moins de dix points sous la barre des 11'200 points durant la première heure de transactions, le SMI a petit à petit perdu son élan et a fini sur un très léger recul. Les investisseurs étaient dans l'attente de la publication, en soirée, des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).

En Suisse, Swiss Life et une ribambelle de sociétés du marché élargi ont dévoilé leurs performances semestrielles.

A New York, Wall Street reculait en matinée, dans l'attente de la Fed et après plusieurs séances de hausse.

Les indices ont peu réagi à la publication des ventes de détail aux Etats-Unis en juillet, qui sont ressorties stables par rapport à juin, alors que les économistes attendaient une légère progression (+0,1%). L'indice de base, hors automobile et carburant, s'est lui affiché à 0,8%, soit mieux que prévu.

"C'est une nouvelle information qui confirme ce que nous savions déjà, à savoir que l'économie américaine n'est pas en récession" et que "les consommateurs résistent à l'inflation persistante", a commenté, dans une note, Cliff Hodge de Cornerstone Wealth.

"C'est positif, mais je pense que le marché regarde surtout devant", avec la publication à 18H00 GMT du compte-rendu de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed), a tempéré Peter Cardillo de Spartan Capital.

Le SMI a terminé en baisse de 0,02% à 11'128,19 points, avec un plus bas à 11'114,60 points et un plus haut à 11'192,68 points. Le SLI a cédé 0,64% à 1713,35 points et le SPI 0,17% à 14'383,52 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 23 ont reculé, six avancé et Richemont a fini inchangé.

Nestlé (+1,4% à 116,86 francs suisses) précède Lonza (+0,4%) et Roche, Novartis et Swiss Life (tous +0,3%) dans le camp des gagnants.

Société Générale a relevé l'objectif de cours du géant veveysan à 130 francs suisses, contre 123 francs suisses précédemment, recommandant toujours le titre à l'achat. L'analyste a relevé ses pronostics de bénéfice de 2022 à 2024 de 1,5%. La palette des produits affiche une certaine résilience, alimentée par les augmentations de prix plus importantes que prévu au deuxième partiel. Nestlé dispose d'avantages structurels face à la concurrence en termes de croissance du chiffre d'affaires et de flexibilité en période difficile, a ajouté l'expert.

L'assureur prévoyance Swiss Life a vu les revenus des commissions et prestations de service gagner 8,1% à 1,17 milliard, tandis que les fonds propres se sont évaporés de plus d'un tiers, à 10,09 milliards. La direction ne s'aventure toujours pas sur le terrain des perspectives chiffrées pour l'ensemble de l'exercice, mais s'estime en bonne voie pour suivre sa feuille de route à l'horizon 2024.

Côté perdants, AMS Osram (-6,1%) a fini lanterne rouge, derrière Julius Bär et Credit Suisse (chacun -4,1%).

UBS (-1,1%) n'a pas brillé non plus. La Banque royale du Canada (RBC) a relevé l'objectif de cours de la banque aux trois clés et confirmé "outperform". Les perspectives se sont éclaircies pour les activités de gestion de fortune, même si la fluctuation des devises et l'évolution des marchés asiatiques constituent un risque, estime notamment l'analyste.

Sur le marché élargi, Tecan (+8,3%) a fait état d'une solide croissance des recettes sur les six premiers mois de l'année. L'équipementier de laboratoires relève ses objectifs 2022.

Implenia (+7,5%) a plus que doublé son excédent opérationnel et triplé son bénéfice net au premier semestre.

Von Roll (+7,3%) a décroché une commande de 40 millions d'euros auprès du producteur de batteries français Automotive Cells Company (ACC).

La Banque cantonale de Saint-Gall (SGKB -1,1%) prévoit de boucler l'exercice en cours sur un résultat moindre que le précédent.

Schweiter (-1,7%) a vu sa rentabilité être plombée par la hausse des dépenses et les confinements sanitaires en Chine.

Orascom DH (-1,7%) a enregistré une nette progression de son chiffre d'affaires au premier semestre et a retrouvé les chiffres noirs après une perte un an plus tôt.

VP Bank (-2,2%) a vu sa rentabilité semestrielle malmenée par les investissements dans sa nouvelle stratégie et les coûts liés aux sanctions touchant les clients russes.

Gurit (-6,0%) a dévoilé des ventes semestrielles en baisse mais un bénéfice net en hausse.

Komax (-7,4%) a bénéficié d'une forte demande au cours des six premiers mois, dépassant les prévisions des analystes du consensus AWP.

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