Zurich (awp) - La Bourse suisse restait engluée dans le rouge mercredi à l'approche de la mi-journée. La place zurichoise a changé de direction, à l'instar des autres marchés européens. Les investisseurs s'inquiètent d'un regain de tension entre la Chine et les Etats-Unis, qui pourrait compromettre la conclusion d'un accord commercial. En Suisse, les nouvelles d'entreprises sont rares, à l'exception des résultats trimestriels d'Alcon publiés mardi soir.

"Le vent a changé de direction mercredi alors que les indices de référence à travers le monde dérivent à la baisse. Ce changement de position de la part des investisseurs a été causé par l'adoption par le Sénat américain d'une loi soutenant les manifestants à Hong Kong", ont soutenu les analystes d'ActivTrades.

"La plupart des investisseurs craignent aujourd'hui que les négociations et la signature d'un accord de "première phase" avec Pékin ne s'en trouvent considérablement entravées, surtout après que le ministre chinois des Affaires étrangères a condamné les actions du Sénat américain", ont-ils poursuivi.

En Chine, la Banque centrale a abaissé un des taux préférentiels qu'imposent les banques commerciales à leurs clients, la seconde mesure du genre cette semaine pour soutenir une économie en plein ralentissement.

Le Japon a enregistré un petit excédent commercial en octobre, son premier depuis juin, mais qui s'explique par une chute des importations plus importante que celle des exportations, après une hausse de la TVA pesant sur la consommation.

La BCE a reconnu que les taux faibles augmentent la prise de risque, ce qui "pourrait poser à terme des défis à la stabilité financière". Son homologue américaine dévoilera dans la soirée les "Minutes" de sa réunion du 30 octobre.

A 10h56, le SMI lâchait 0,23% à 10'342,13 points, le SLI 0,47% à 1584,13 points et le SPI 0,18% à 12'488,45 points. Seules sept des 30 valeurs vedettes évoluaient dans le vert, les 23 autres essuyaient des pertes.

Lanterne rouge, Alcon (-2,7%) était pénalisé après la publication mardi soir de ses résultats au troisième trimestre. Les frais de la séparation d'avec l'ancienne maison-mère Novartis et des amortissements élevés ont entraîné des résultats négatifs malgré la hausse du chiffre d'affaires. Le groupe lance un nouveau programme d'économies. Pour Vontobel, c'est le signe que la phase de transition persiste et la banque ne s'étonnerait pas de nouveaux soubresauts.

Zurich Insurance (-0,9%) a vu sa recommandation abaissée par Jefferies, à "hold", contre "buy" précédemment.

Les poids lourds Roche (+0,5%), Novartis (+0,2%) et Nestlé (+0,1%) résistaient à la morosité ambiante.

AMS (-1,6%) et Swiss Re (-1,2%) complétaient trio des plus grands perdants. Les bancaires UBS (-1,2%) et Credit Suisse (-1,0%) accusaient également des replis supérieurs à la moyenne.

Sur le marché élargi, VAT Group (-3,1%) a vu sa recommandation abaissée par Credit Suisse à "underperform", contre "neutral" précédemment.

DKSH (-0,8%) a vu sa recommandation relevée par Kepler Cheuvreux. Le facilitateur de distribution a également annoncé un nouveau contrat avec Remmert.

Stadler (+0,4%) profitait d'une recommandation d'achat d'ODDO BHF SCA, qui a débuté le suivi de l'action avec un objectif de cours de 58 francs suisses. L'établissement franco-allemand dépeint une demande réjouissante sur un marché ferroviaire soutenu par l'urbanisation et l'accroissement démographique.

Polyphor (-1,5%) a annoncé le départ immédiat de son président du conseil d'administration Argeris Karabelas. Il sera remplacé par le vice-président Kuno Sommer de manière temporaire, soit jusqu'à la prochaine assemblée générale.

Dormakaba (+0,2%) a nommé un nouveau directeur opérationnel (COO) pour son unité Access Solutions Emea.

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