Zurich (awp) - La Bourse suisse capitalisait encore mercredi sur le sentiment de détente face aux craintes suscitées par le nouveau variant Omicron du coronavirus, entraînée de surcroît par ses trois pachydermes défensifs. Le phénomène avait déjà alimenté un mouvement de rétablissement sur les deux premiers jours de la semaine. Wall Street en a aussi profité pour boucler la séance de mardi sur des gains sensibles.

Chez Swissquote, Ipek Ozkardeskaya se demande si ce regain d'optimisme n'est pas exagéré. L'analyste reconnaît que l'atténuation des craintes liées à Omicron, l'annonce que les anticorps de GSK fonctionnent contre l'ensemble des mutations du nouveau variant, l'accord au Congrès américain pour voter sur le plafond de la dette, ou le sentiment que la chute désormais presque certaine d'Evergrande ne provoquera pas d'onde de choc sur les marchés, sont de nature à ramener sur la voie du risque les détenteurs de capitaux qui s'en étaient détournés ces derniers temps.

Les prochaines indications sur l'inflation aux Etats-Unis constituent néanmoins un risque important pour la confiance des investisseurs, prévient l'experte de la banque en ligne glandoise.

Dans une actualité des entreprises relativement morne, la cession annoncée par Nestlé mardi soir d'une part non négligeable de sa considérable participation dans L'Oréal ne passait pas inaperçue.

A 09h10, le Swiss Market Index (SMI) s'appréciait de 0,66% à 12'598,01 points, après avoir déjà testé la barre des 12'600 points. Le Swiss Leader Index (SLI) prenait 0,50% à 2035,51 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,64% à 16'099,73 points. Sur les trente valeurs principales, 21 progressaient, huit reculaient et la porteur Swatch oscillait autour de l'équilibre.

Le paquebot alimentaire veveysan et première valorisation helvétique Nestlé (+1,6%) jouait les remorqueurs en compagnie du laboratoire saint-gallois Vifor (+1,7%). La multinationale vaudoise va vendre à L'Oréal 22,26 millions des propres actions du géant hexagonal des cosmétiques, pour plus de 9 milliards de francs suisses, conservant une participation non négligeable de plus de 20%.

Les poids lourds pharmaceutiques Roche (+0,8%) et Novartis (+0,3%) contribuaient aussi à divers degré au maintien des indices sur la pente ascendante.

Le développeur de logiciels bancaires genevois Temenos (-1,2%) occupait l'autre extrémité du classement, nonobstant un relèvement cosmétique de son objectif de cours par Morgan Stanley. Le géant bancaire américain campe sur une appréciation négative.

Le géant verniolan des arômes et parfums Givaudan (-0,9%) subissait le contrecoups d'une dégradation par UBS de son appréciation à "neutral".

Sur le marché élargi, Basilea (+1,4%) profitait d'un versement d'étape consenti par son partenaire de distribution Pfizer, dans le sillage du franchissement d'un jalon commercial pour son antifongique Cresemba.

Helvetia (+0,2%) a annoncé des remaniements à venir au faîte de son organe de surveillance. La présidente Doris Russi Schurter ne briguera pas de nouveau mandat. Le poste devrait revenir à Axel Lehmann en 2023, après un intérim assuré par Thomas Schmuckli.

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