Zurich (awp) - Après avoir bien progressé durant les trois premières séances de la semaine, la Bourse suisse a reperdu du terrain jeudi et vendredi. Le SMI, qui est resté enfermé dans une fourchette d'une quarantaine de points, a inscrit son plus bas du jour peu avant l'ouverture de Wall Street, avant de se reprendre quelque peu.

Les principaux indices de la place new-yorkaise évoluaient en ordre dispersé en matinée, le S&P 500 et le Nasdaq reculant, alors que le Dow Jones prenait de l'embonpoint.

"Après un calme relatif sur le front des taux d'intérêt, un nouveau bond du rendement à 10 ans sur les bons du Trésor met les actions sous pression ce matin, un jour après des records pour de grands indices", a relevé JJ Kinahan de TD Ameritrade.

"Avec la hausse des rendements, les valeurs technologiques et de croissance, sensibles aux taux d'intérêt, se replient, ce qui veut dire que le Nasdaq pourrait connaître d'avantage de difficultés", a souligné cet expert.

Le taux à 10 ans sur les obligations d'Etat américaines s'établissait à 1,61%, en hausse de 8 points de base (pb) par rapport à la veille.

Le SMI a terminé en recul de 0,40% à 10'839,93 points, avec un plus bas à 10'830,28 et un plus haut à 10'872,21 points. Le SLI a cédé 0,31% à 1757,78 points et le SPI 0,41% à 13'628,25 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 ont reculé et 12 ont progressé, le bon Schindler clôturant entre deux étages.

Le trio des plus principaux perdants se compose de Straumann (-3,4%), AMS (-2,9%) et Credit Suisse (-2,5%). L'action de la banque aux deux voiles continue de souffrir de la débâcle du britannique Greensill qui pourrait bien se retrouver face à des accusations d'escroquerie.

A l'autre bout du classement, Richemont (+2,1%) monte sur la première place, alors qu'UBS, Adecco et Swiss Life (+0,9%) se sont partagé la seconde.

A l'image de son concurrent genevois, Swatch (+0,4%) a profité selon les observateurs des chiffres meilleurs que prévu du britannique Burberry. Après la débâcle de 2020, les exportations horlogères suisses devraient progresser d'environ 18% en 2021, selon Vontobel.

Les poids lourds Roche (-1,1%), Novartis (-0,8%), Nestlé (-0,5%) ont pesé sur l'indice à des degrés divers.

Actares a dénoncé "une fois de plus (...) les rémunérations exorbitantes versées au conseil d'administration et aux cadres supérieurs de Roche". Elle met aussi en lumière des lacunes dans l'exposition des engagements climatiques du géant pharmaceutique rhénan.

Zurich Insurance (+0,2%) a publié son rapport annuel et fait part de l'intention de l'administrateur Jeffrey Heyman de renoncer à solliciter un nouveau mandat.

Lonza (-1,2%) a étendu sa collaboration avec Altimmune pour son vaccin contre la Covid-19, Adcovid, administré par spray nasal. Le groupe bâlois compte mettre en service une unité de fabrication pour la production clinique et commerciale d'Adcovid près de son usine de Houston, au Texas.

Sur le marché élargi, Bachem (+6,6%) s'est ri de la pandémie de Covid-19 pour finir l'exercice 2020 sur des résultats en forte hausse à tous les niveaux et supérieurs aux prévisions.

Mobilezone (+4,1%) a subi l'an dernier un tassement de ses recettes et une dilution de sa rentabilité, au terme de plusieurs années de progression sur ces deux fronts. Le groupe zougois attribue le phénomène aux mesures de confinement qui ont affecté ses boutiques.

Flughafen Zürich (+1,7%) a plongé dans le rouge l'an dernier, essuyant une perte nette de 69,1 millions de francs suisses, contre un bénéfice net de 309,1 millions en 2019. C'est cependant mieux que prévu par les analystes du consensus AWP.

U-blox (-14,2%) a essuyé l'an dernier une perte nette dans un contexte marqué par la pandémie de coronavirus. Le groupe se déclare cependant optimiste pour l'année en cours.

rp/buc