Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé l'année sur une note positive. Le SMI a inscrit un nouveau sommet historique en séance et s'est approché à moins de trois points de la barre symbolique des 13'000 points, niveau qui s'est révélé, pour l'instant, infranchissable. Après la pause de Nouvel An, les intervenants ont repris leurs marques. Les informations d'entreprises et macro-économiques sont restées denrées rares.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée. Les investisseurs ne se laissaient pas démonter par la flambée de la variante Omicron du coronavirus.

"Les inquiétudes liées à Omicron restent relativisées par la hausse modérée des hospitalisations rapportée au nombre de nouveaux cas", a indiqué, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Plus de dix millions de cas de coronavirus ont été enregistrés dans le monde en une semaine, soit quasiment le double de l'ancien record.

Les Etats-Unis ont, eux, franchi, pour la première fois, le seuil de deux millions de personnes nouvellement positives, également sur une semaine.

"Il y a l'espoir que d'ici un mois ou deux, Omicron arrive en bout de course", selon Karl Haeling, de la banque LBBW.

"Les marchés actions semblent prêts à poursuivre sur leur élan, avec l'afflux d'argent que l'on observe traditionnellement en début de mois", a souligné Patrick O'Hare, des investisseurs prenant de nouvelles positions.

Le SMI a terminé sur un gain de 0,49% à 12'939,17 points, avec un plus haut historique en séance à 12'997,15 et un plus bas à 12'905,53. Le SLI a pris 0,50% à 2079,47 point et le SPI 0,52% à 16'530,60 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 25 ont progressé et 5 reculé.

Le petit groupe des perdants se compose de Lonza (-1,6%), Alcon et Kühne+Nagel (chacun -1,3%), Partners Group (-0,9%) et Roche (-0,1%).

Novartis (+0,1%) n'a guère fait beaucoup mieux que son concurrent bâlois, alors que Nestlé (+1,4%) a bien soutenu l'indice.

Côté gagnants, AMS Osram (+4,2%) a fini sur la plus haute marche du podium, devant Credit Suisse (+2,4%) et Swiss Life (+2,2%).

Le groupe autrichien coté à la Bourse suisse a mis le point final à son programme de rachat de dette convertible, qui a démarré le 8 avril et expiré le 30 décembre dernier.

La banque aux deux voiles a finalisé son programme de rachat d'actions lancé en janvier de l'année dernière, en acquérant 25,09 millions de ses propres actions pour un total de 305,2 millions de francs suisses de titres. Doté initialement de 1,5 milliard de francs suisses, le programme avait été suspendu en avril 2021, dans le sillage de l'affaire Archegos - du nom du fonds spéculatif en déroute - qui a coûté plusieurs milliards à la grande banque.

UBS (+1,3%) et Julius Bär (+0,3%) ont aussi progressé. Julius Bär a annoncé la cession du gestionnaire de fortune Wergen & Partner aux membres de la direction. La transaction, dont les détails financiers n'ont pas été divulgués, devrait être finalisée au premier trimestre.

Les deux autres assureurs Zurich Insurance (+1,6%) et Swiss Re (+1,4%) ont aussi gagné du terrain. Le premier a vendu des activités en Italie dans l'assurance-vie et les retraites au portugais Gamalife. Il s'agit d'une première transaction, à laquelle d'autres vont suivre, visant à améliorer l'allocation du capital à travers le groupe.

Sur le marché élargi, selon le directeur général Stephan Widrig de Flughafen Zurich (+2,8%), l'entreprise devrait à nouveau inscrire une perte en 2021, après un exercice déficitaire l'exercice précédent. L'exploitant du tarmac zurichois dispose cependant de suffisamment de liquidités, après avoir levé l'année dernière 900 millions de francs suisses.

Parmi les autres valeurs du SPI, Spexis (+23,1%) né de la fusion entre Polyphor et l'américaine Enbiotix affichait le plus fort gain pour ses débuts à la Bourse suisse.

Dans le camp des perdants, Tecan (-7,3%), Valartis (-6,5%) et Bachem (-5,3%) ont raté leur début d'année.

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