Zurich (awp) - La Bourse suisse n'affichait pas de direction claire lundi, écartelée entre la solide performance de Wall Street en fin de semaine dernière et le ralentissement économique en Chine sur fond de flambée de Covid-19. En Suisse, l'agenda des entreprises était peu fourni. Sulzer et Holcim devraient néanmoins retenir l'attention des investisseurs.

La Bourse de New York a terminé en forte hausse vendredi soir grâce à un rebond technique au terme d'une semaine cauchemardesque, les investisseurs doutant que le pire soit passé.

En Chine, les ventes de détail ont connu en avril leur plus forte chute depuis deux ans tandis que le chômage a brusquement augmenté, sur fond de flambée épidémique.

Selon John Plassard de Mirabaud Banque, "les indices européens devraient ouvrir en baisse ce matin dans le sillage de la publication d'une chute inattendue de la production industrielle chinoise".

Vers 08h08 à la Bourse suisse, l'indice vedette SMI s'apprêtait à démarrer la séance en infime baisse de 0,06% à 11'643,42 points, après avoir progressé de 1,25% vendredi en clôture, selon les indications avant-Bourse fournies par Julius Bär.

La quasi-totalité des valeurs vedettes s'établissait dans le rouge, Credit Suisse (+0,8%) et Holcim (+2,8%) faisant exception. La banque aux deux voiles serait proche d'un nouvel accord avec un débiteur des fonds Greensill, la société minière américaine Bluestone Resources, a affirmé le journal Financial Times. L'établissement de la Paradeplatz pourrait recevoir quelque 690 millions de dollars à redistribuer aux investisseurs floués.

Le géant des matériaux de construction a pour sa part annoncé dimanche la vente de ses activités en Inde, Ambuja Cement et ACC, au groupe Adani pour 6,4 milliards de francs suisses.

Parmi les autres bancaires, Julius Bär (+0,9%) montait aussi, porté par un relèvement d'objectif de cours par RBC, alors qu'UBS (-0,2%) cédait ses gains.

La volatile AMS-Osram (+1,4%) faisait aussi partie des rares gagnants.

Les autres "blue chips" évoluaient en repli homogène, à l'instar des poids lourds Novartis, Roche et Nestlé (tous les trois -0,1%) et sans information particulière.

Sur le marché élargi, Sulzer (-1,2%) était pénalisé par les sanctions prononcées par la Pologne à l'encontre de son actionnaire de référence Viktor Vekselberg. Le groupe industriel doit suspendre ses activités dans le pays. Medmix (pas de cours) était également concerné.

Rieter (-1,1%) était lesté par un abaissement d'objectif de cours par UBS.

al/ol