Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la dernière séance de la semaine en repli, dans le sillage de la clôture en baisse de Wall Street jeudi. Inquiets du retard pris vers un retour rapide à la normale suite à la décision du gouvernement français de reconfiner 16 départements, les investisseurs attendent en outre l'échéance des options dites des quatre sorcières.

A Wall Street, les principaux indices américains ont fini en baisse, reflet de la poussée de fièvre du rendement des Treasuries. Le 10 ans américain a dépassé les 1,75% et se dirige tout droit vers les 2%, observe dans son commentaire John Plassard, de Mirabaud Banque. Les valeurs technologiques ont été les premières à être impactées par le phénomène.

La responsable stratégique action de la Bank of America Merrill Lynch, Savita Subramanian, écrivait en début de mois que le niveau des 1,75% sur le 10 ans américain représentait le niveau critique pour le marché des actions.

La Banque du Japon (BoJ) a modifié à la marge les conditions de ses rachats d'actifs géants. La banque centrale nippone entend ainsi se donner une plus grande flexibilité, rendre durable sa politique monétaire ultra-accommodante, tout en corrigeant certains de ses effets pervers. L'institution a par ailleurs maintenu inchangé son taux d'intérêt négatif de 0,1% qu'elle applique sur les dépôts au jour le jour des banques auprès d'elle.

Ce vendredi, les investisseurs se pencheront encore sur les prix à la production en février en Allemagne. En Suisse, le front des nouvelles d'entreprises se révélait plutôt ténu.

Vers 08h05, l'indice SMI notait à 10'893,23 points, en recul de 0,73%, selon les calculs avant-Bourse de la banque Julius Bär. L'ensemble des 20 plus grosses capitalisations du marché helvétique s'affichait dans le rouge, la lanterne de la même couleur revenant à UBS (-1%).

Alors qu'ABB (-1% également) devançait le numéro un bancaire helvétique, son dauphin Credit Suisse (-0,9%) ne se montrait guère plus vaillant. L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) a constaté dans un rapport que les cinq établissements bancaires dits d'importance systémique, dont un effondrement menacerait la stabilité du système financier, ont réalisé des progrès dans leurs plans de sauvetage et de recouvrement.

Les trois poids lourds de la cote Nestlé (-0,6%) Roche (-0,6%) et Novartis (-0,7%) évoluaient dans la cadence de l'indice de référence. En haut de tableau, Swatch Group (-0,3%), SGS (-0,5%) et Swisscom se montraient les plus résistants.

Du côté du marché élargi, Interroll (pas de cours disponible) a dévoilé un bénéfice net en forte hausse de 28% à 71,7 millions de francs suisses l'an dernier, alors que le résultat d'exploitation (Ebit) a bondi de 30,1% à 94,1 millions. Le conseil d'administration proposera un dividende de 27 francs suisses par action nominative, contre 22,50 francs suisses en 2019.

Malgré un environnement marqué par la crise sanitaire du coronavirus, Aluflexpack (pas de cours) a renoué avec la rentabilité l'an dernier. Le fabricant argovien de solutions d'emballage a engrangé un bénéfice de 9 millions d'euros, contre une perte nette de 3,4 millions en 2019. Aucun dividende ne sera cependant distribué, la direction préférant se concentrer sur les "projets de croissance" du groupe.

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