Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la séance de jeudi en hausse, dans le sillage des gains affichés la veille à Wall Street après la confirmation du ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis. Alors que la saison des résultats se poursuit, les investisseurs se pencheront encore sur les ventes au détail outre-Atlantique.
Ces dernières "devraient nous donner plus d'indication sur l'état de l'économie américaine", observe ainsi dans son commentaire matinal John Plassard, de Mirabaud Banque. Toujours au pays de l'Oncle Sam, les principaux indices ont clôturé en légère hausse hier soir après la publication d'un ralentissement du renchérissement (IPC) en juillet.
Le taux d'inflation annuel aux États-Unis a ralenti pour un quatrième mois consécutif à 2,9%, le plus bas depuis mars 2021, contre 3% en juin et en dessous des prévisions de 3%. Les prix se sont notamment tassés pour le logement, le transport et l'habillement ainsi que pour les véhicules neufs. En revanche, les coûts de l'énergie ont augmenté un peu plus, principalement en raison de l'essence.
Par rapport au mois précédent, l'IPC a augmenté de 0,2%, rebondissant après une baisse de 0,1 % en juin, et correspondant aux prévisions. Parallèlement, l'inflation de base annuelle a également ralenti pour un quatrième mois consécutif à 3,2 %, le chiffre le plus bas depuis avril 2021, par rapport à 3,3 % en juin, et en ligne avec les attentes. "Ces chiffres ne sont pas à même de remettre en cause la baisse des taux de la Fed en septembre, bien au contraire", note M. Plassard.
Du côté des premières informations macroéconomiques, la croissance de l'économie japonaise a rebondi de 0,8% au 2e trimestre, comparé au premier, une reprise plus forte que prévu grâce à un net rebond de la consommation. Le consensus sondé par l'agence Bloomberg tablait sur une hausse moins forte de 0,6%, après un repli de 0,6% au 1er trimestre.
La Chine a publié jeudi une série d'indicateurs économiques jugés décevants, en dépit de récentes mesures du gouvernement pour tenter de relancer la croissance dans la deuxième économie mondiale. Le pays est en proie à une crise inédite de son vaste secteur immobilier, à une confiance morose des ménages et des entreprises, laquelle pénalise la consommation. A cela viennent s'ajouter les tensions géopolitiques avec Washington et l'Union européenne, qui menacent son commerce extérieur.
Ce jeudi, les investisseurs analyseront encore la croissance économique au 2e trimestre en Grande-Bretagne ainsi que la première estimation du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) pour celle de la Suisse durant la même période. Dans l'après-midi, ils pourront se pencher sur les ventes au détail de juillet aux États-Unis.
A 08h20, le SMI notait à 12'104,90 points, soit une progression de 0,27%, selon les calculs avant-Bourse de la banque Julius Bär. Sur les vingt valeurs constitutives de l'indice phare, seule Geberit (-0,3%) s'affichait dans le rouge.
Le spécialiste st-gallois des techniques sanitaires a vu ses revenus et son bénéfice croître au deuxième trimestre 2024, ce qui ne lui a toutefois pas permis de renouer avec la croissance sur les six premiers mois de l'année. Le groupe de Jona continue de faire face à un environnement difficile, avec un secteur de la construction en recul et une évolution défavorable des devises face au franc.
En haut de tableau, UBS (+0,8%) se positionnait en première ligne sur la grille de départ. Le titre du numéro un bancaire helvétique tirait encore profit de commentaires favorables d'analystes, l'établissement ayant dévoilé mercredi une solide performance au 2e trimestre.
Le bon du poids lourd Roche (+0,6%) se plaçait aussi aux avant-postes, laissant derrière lui le gros du peloton composé notamment de Richemont, Holcim, Logitech, Alcon et Givaudan (tous +0,2%). Les deux autres plus grosses capitalisations du marché helvétique, Novartis et Nestlé (+0,2%) se retrouvaient en fin de classement, juste devant la défensive Swisscom (+0,1%) et Geberit.
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