Zurich (awp) - La Bourse suisse s'apprêtait à ouvrir en hausse jeudi, malgré la clôture en baisse de Wall Street mercredi à la veille du jour férié de Thanksgiving aux Etats-Unis. Alors que le front des nouvelles d'entreprises se dégage, les investisseurs toujours prudents surveillent de près l'écart entre les obligations d'Etat française et allemande, la situation outre-Jura les inquiétant.

Les indices européens devraient tenter un rebond technique en l'absence des investisseurs américains, en pleine préparation de la dinde de Thanksgiving. Cependant, l'écart entre l'OAT et le Bund est surveillé comme le lait sur le feu, le gouvernement français étant proche du gouffre et de la crise, explique John Plassard, de Mirabaud Banque.

Les principaux indices américains ont clôturé mercredi en repli, reflet de prises de bénéfices avant le très long week-end de ThanksGiving, Wall Street étant fermé ce jeudi, alors qu'une demi-séance de négoce attend les investisseurs vendredi aux Etats-unis. La publication de l'inflation (PCE) aux États-Unis n'a pas apporté d'éclairage supplémentaire sur le prochain mouvement de la Fed, constate l'expert.

L'indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE) a augmenté de 0,2% en glissement mensuel en octobre, comme en septembre, et l'indice de base, qui exclut les denrées alimentaires et l'énergie, a augmenté de 0,3%, comme le mois précédent. Le taux annuel de l'indice PCE a augmenté légèrement pour atteindre 2,3%, après avoir atteint son plus bas niveau (2,1%) en septembre.

Ce jeudi, les investisseurs se pencheront notamment sur l'agrégat monétaire M3 de la zone euro et à l'inflation allemande de novembre.

Du côté de la Bourse suisse, le SMI s'apprêtait à entamer la séance du bon côté de la barre, l'indice phare notant peu après 08h15 à 11'676,27 points, soit une hausse de 0,28%, selon les calculs avant-Bourse de la banque Julius Bär. L'ensemble de la cote s'affichait dans les vert, les progressions se situant dans une fourchette entre 0,2 et 0,4%.

Le géant genevois du luxe Richemont (+0,4%) se positionnait en première ligne sur la grille de départ, devant le numéro un bancaire helvétique UBS (+0,4% aussi) et le cimentier zougois Holcim (+0,3%). Les trois poids lourds de la cote, Nestlé, Roche et Novartis (tous trois +0,2%) pantouflaient en queue de peloton, juste devant la défensive Swisscom (+0,2%).

Hors SMI, Galderma décollait de 2,8%, le spécialiste des soins dermatologiques ayant publié dans la revue spécialisée Jama les résultats de son étude de phase III sur le nemolizumab, un principe actif déjà approuvé. Le fabricant bâlois d'implants dentaires Straumann (+1,8%) semblait aussi bien disposé, tirant profit d'une entame de couverture de Berenberg à "buy" avec un objectif de cours à 145 francs suisses.

Le numéro deux helvétique des télécoms Sunrise (+1,7%) bénéficiait lui aussi d'une entame de couverture, à savoir celle de JPMorgan, la banque américaine émettant une recommandation neutre pour le titre avec un objectif de cours à 49 francs suisses. Plus optimiste, BNP Paribas en a fait de même avec la note Outperform et un cours cible de 55 francs suisses.

Swiss Prime Site prenait 1,3%. La société immobilière soleuroise a obtenu l'autorisation des autorités zurichoises pour lancer le chantier de transformation du bâtiment abritant actuellement le grand magasin Jelmoli, qui devra céder sa place à Manor. Le groupe prévoit en outre pour l'année des ventes immobilières pour un montant de 275 à 300 millions de francs suisses.

VAT Group chutait de 0,7%, alors qu'UBS a abaissé l'objectif de cours du titre du spécialiste st-gallois des soupapes à vide à 370 francs suisses, contre 430 francs suisses précédemment. La recommandation est maintenue à "neutral".

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