Zurich (awp) - La Bourse suisse entamait la dernière séance de la semaine sur une hausse, dans le sillage de la clôture positive de Wall Street. Les trois indices principaux américains ont terminé sur des nouveaux records historiques, les investisseurs préférant miser sur l'optimisme, malgré l'évolution de la pandémie.

Les marchés s'attendent à ce que l'administration du futur président des Etats-Unis Joe Biden se prononce en faveur de nouveaux paquets de relance économique, fait remarquer l'analyste David Madden de CMC Markets.

Les démocrates sont en outre assurés d'avoir, même de peu, le contrôle à la fois de la Chambre et du Sénat après la double élection sénatoriale de Géorgie, ce qui devrait faciliter l'adoption de nouvelles mesures de relance ou de dépenses dans les infrastructures.

Toujours outre-Atlantique, les chiffres du chômage de décembre, attendus en début d'après-midi, pourraient également faire bouger les marchés vendredi.

En Suisse, la crise sanitaire a fortement affecté le marché du travail en 2020. Le nombre moyen de chômeurs sur l'ensemble de l'année sous revue s'est inscrit à 145'720, ce qui correspond à un taux de chômage annuel moyen de 3,1%, en hausse de près d'un tiers sur un an.

A 9h06, le SMI prenait 0,35% à 10'816,09 points, le SLI 0,46% à 1725,05 points et le SPI 0,43% à 13'449,5 points. Parmi les 30 valeurs vedettes, 4 cédaient du terrain tandis que les 26 autres progressaient.

Lanterne rouge, Credit Suisse (-1,5%) va voir son quatrième trimestre plombé par des nouvelles provisions constituées dans l'optique du règlement du litige sur les titres adossés à des hypothèques résidentielles (RMBS) américaines. L'établissement anticipe une perte nette au dernier partiel 2020, en raison de ces nouvelles réserves de 850 millions de dollars (752 millions de francs suisses).

UBS (-0,5%), troisième mauvaise performance, semblait également être affectée par les déboires de sa consoeur tandis que Julius Bär (+1%) se renforçait nettement. Partners Group (-1%) faisait également partie du peloton de queue, sans information particulière.

Les poids lourds avaient pris des voies distinctes. Novartis (+1,2%) soutenait l'indice vedette, de même que Nestlé (+0,8%) tandis que Roche (-0,3%) figurait parmi les grands perdants.

La volatile AMS (+2,6%) menait la danse, devant Lonza et Schindler (+1,3%) .

LafargeHolcim (+0,3%) semblait encore profiter de l'annonce la veille du rachat de Firestone Building Products, fabricant américain de toitures pour 3,4 milliards de dollars.

Au niveau du marché élargi, la BNS (+1,1%) a dégagé l'an dernier un bénéfice d'environ 21 milliards de francs suisses, selon des chiffres encore provisoires. L'institut d'émission prévoit de redistribuer quatre milliards à la Confédération et aux cantons, ainsi qu'un dividende de 15 francs suisses par action représentant le maximum prévu par la loi.

Cembra Money Bank (-0,3%) a confirmé le départ de son patron emblématique Robert Oudmayer en mars. Sa succession sera assurée par Holger Laubenthal.

Touché de plein fouet par la crise pandémique et les restrictions touchant le secteur du tourisme depuis des mois, Bergbahnen EngelbergTrübsee-Titlis (+1,2) boucle l'exercice 2019/2020 sur une note particulièrement difficile, avec une perte majeure, d'où la renonciation à verser un dividende.

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