Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la séance de vendredi du bon pied, dans le sillage de la clôture en hausse de Wall Street la veille. Alors que la saison des résultats annuels se poursuit, les investisseurs n'en demeurent pas moins hésitants, s'interrogeant sur l'évolution de la politique monétaire des principales banques centrales.

Jeudi soir, Wall Street a terminé "littéralement "en feu " après le rebond des valeurs de la technologie qui a propulsé le Nasdaq 100 vers un plus haut sommet historique, observe dans son commentaire John Plassard, de Mirabaud Banque. Les principaux indices américains ont fini en hausse, après notamment la publication des résultats de TSMC. Apple a gagné plus de 3% et Qualcomm plus de 4%, par exemple. 

Parmi les premières informations macroéconomiques du jour, l'inflation au Japon a de nouveau ralenti en décembre. Le renchérissement est revenu à son plus bas niveau depuis juin 2022 grâce notamment à une décrue des prix du gaz et de l'électricité. Les investisseurs se pencheront encore sur les ventes au détail en décembre en Grande-Bretagne et la confiance du consommateur américain selon l'Université du Michigan.

Après s'être étoffé de 0,46% à l'ouverture, le SMI consolidait légèrement son avance dans les premiers échanges, notant vers 09h20 à 11'248,25 points, repassant du coup la barre des 11'200 points à la faveur de sa progression 0,56%. Le SLI gagnait aussi du terrain, affichant une hausse de 0,49% à 1775,37 points, alors que l'indicateur élargi SPI prenait 0,53% à 14'645,80 points.

Sur les trente valeurs constitutives du Swiss Leader Index, seules sept perdaient du terrain, les 23 autres en gagnant. En bas de tableau, ABB (-2,3%) héritait de la lanterne rouge. L'agence Bloomberg rapporte que le géant zurichois de l'électrotechnique a reçu de la part de deux comités du Congrès américain des demandes d'éclaircissements quant à ses importantes activités en Chine.

Le fabricant d'équipements électriques, de systèmes d'entraînement et de robots était devancé par Kühne + Nagel (-0,8%) et UBS (-0,7%). Bloomberg croit savoir que le numéro un bancaire helvétique a abandonné le projet de vente des activités "Distressed Debt" de Credit Suisse. Les positions du portefeuille comprenant des obligations et des positions de crédit d'entreprises en difficulté, d'une valeur de marché d'environ 250 millions de dollars, seraient désormais vendues individuellement, écrit l'agence de presse américaine, citant les traditionnelles sources dites proches du dossier.

VAT Group (-0,3%), SIG Group (-0,2%) et le bon de participation Lindt & Sprüngli (-0,2%) venaient grossir les rangs du camp des perdants. A l'autre extrémité du classement, Richemont décollait de 1,6%, après la publication la veille du chiffre d'affaires annuel du géant genevois du luxe et les relèvements dans la foulée des objectifs de cours du titre par Oddo Bhf, UBS et CFRA. Sandoz (+1,4%) grimpait sur la 2e marche du podium et Logitech (+1,3%) sur la 3e.

Kepler Cheuvreux a relevé l'objectif de cours du titre du fabricant valdo-californien d'accessoires et périphériques informatiques.

Les trois poids lourds de la cote, les nominatives de Nestlé (+1%) et Novartis (+0,6%) ainsi que le bon Roche (+1,1%) soutenaient les indices.

Sur le marché élargi, Temenos décollait de 5,4%. Le développeur genevois de logiciels bancaires a bouclé le dernier trimestre de l'exercice 2023 sur des résultats en hausse. Basilea (+4,4%) avait aussi les faveurs des investisseurs, la société biopharmaceutique ayant annoncé que les ventes de son antifongique Cresemba (isavuconazole) en Amérique latine ont franchi un seuil déclenchant un premier paiement d'étape pour cette région de la part de son partenaire de distribution Knight Therapeutics.

Zehnder chutait 2%. Le spécialiste de l'aération et du chauffage a enregistré un chiffre d'affaires en baisse au cours de son exercice 2023. Le producteur st-gallois de dispositifs de fixation métalliques SFS Group lâchait 0,1%, après avoir souffert l'an dernier de conditions rendues difficiles par les troubles géopolitiques et une dégradation conjoncturelle. Le chiffre d'affaires s'est néanmoins enrobé de 12,6% à 3,09 milliards de francs suisses.

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