Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la séance de jeudi sur un léger repli et le rebond technique attendu n'a pas eu lieu. Les marchés espèrent encore qu'aux Etats-Unis républicains et démocrates se mettent d'accord sur le plafond de la dette, mais cette nuit l'agence Fitch a placé le pays de l'Once Sam sous "surveillance négative".

Les principaux indices américains ont fini en baisse hier soir dans le sillage des interrogations concernant le plafond de la dette et la publication du procès-verbal de la Réserve fédérale américaine (Fed), dans lequel les responsables ont exprimé leur incertitude quant au degré de resserrement monétaire supplémentaire qui pourrait être approprié à l'avenir, écrit John Plassard, de Mirabaud Banque, dans son commentaire matinal.

Paradoxalement, l'inflation est bénéfique pour la réduction de la dette, note de son côté Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote. "On estime désormais que même si la Fed fait une pause en juin, elle relèvera quand même son taux en juillet", ajoute-t-elle.

L'Allemagne est entrée en récession technique au premier trimestre 2023, avec une deuxième baisse consécutive de son produit intérieur brut, plombé par son industrie qui souffre d'une baisse de sa demande, sur fond d'inflation et de hausse des taux d'intérêt.

En France, le climat des affaires s'est de nouveau dégradé en mai, pour le troisième mois consécutif. La dégradation reflète une détérioration dans l'ensemble des secteurs d'activité marchands, a indiqué jeudi l'Insee.

A l'agenda de la journée figurent la confiance du consommateur en Allemagne ainsi que la deuxième estimation de la croissance aux Etats-Unis pour le premier trimestre.

A 9h11, l'indice SMI cédait 0,23% à 11'357,43 points. Le SLI lâchait 0,05% à 1761,85 points et le SPI 0,18% à 14'940,41 points. Sur les 30 titres du SMI, 16 prenaient de l'altitude et 13 en perdaient, quand un titre, Julius Bär, était à l'équilibre.

Loin en tête, VAT Group bondissait de 5,4%. UBS a relevé ses prévisions pour l'exercice en cours et porté son objectif de cours à 375 francs suisses, contre 305 francs suisses jusque-là.

La volatilissime AMS-Osram (+2,1%) occupait la deuxième marche du podium, devant Logitech (+1,6%).

Schindler (-1,7%) fermait la marche, derrière Adecco et Novartis ex aequo (-0,7% chacun).

Sandoz, filiale du laboratoire bâloise en voie d'autonomisation, a franchi une nouvelle étape en vue de la commercialisation en Europe de son biosimilaire du dénosumab. L'Agence européenne des médicaments (EMA) a accepté d'examiner deux demandes d'autorisation de mise sur le marché du traitement dans toutes indications des médicaments de référence des marques Prolia et Xgeva.

Le titre Partners Group (-0,1%) était traité hors dividende de 37,00 francs suisses.

Richemont (+0,1%) et Swatch (+0,3%) se ressaisissaient. Le secteur européen du luxe a été massivement boudé mercredi. Selon un rapport de Morgan Stanley, l'absence d'un rebond plus important en Chine et les risques d'une entrée en récession des Etats-Unis ont fait naître des doutes quant à la poursuite de la reprise.

Nestlé cédait 0,2% et Swatch 0,5%.

Enfin Straumann (+1,1%) se lance dans le domaine du traitement de la péri-implantite en rachetant le fabricant suisse de dispositifs médicaux Galvosurge Dental.

Sur le marché élargi, Lem (+0,6%) affirme avoir profité des tendances lourdes vers l'électrification et la décarbonation sur l'exercice décalé 2022/23 clos fin mars. Les recettes et les résultats ont augmenté, ce qui devrait profiter aux actionnaires.

Enfin Skan (-4,0%) a confirmé que le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert une enquête sur la société. Les procureurs fédéraux s'intéressent à des échanges d'actions BV Holding remontant avant l'introduction en Bourse de l'entreprise bâloise.

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