Zürich (awp) - La Bourse suisse a entamé la séance de mardi de justesse dans le vert, malgré le repli affiché la veille à Wall Street en clôture. Alors que la saison des résultats se poursuit, les investisseurs, qui n'en demeurent pas moins indécis dans une semaine raccourcie par les Fêtes pascales, vont se concentrer sur les données de l'inflation qui seront dévoilées en Europe et aux Etats-Unis, en attendant vendredi un discours du patron de la Fed, Jerome Powell.

Les principaux indices américains ont fini en baisse mardi soir à l'entame d'une semaine écourtée et avant la publication de l'inflation (indice PCE). Un léger repli qui suggère à Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank, de potentielles prises de bénéfices avant le long week-end de Pâques. Reste que l'experte juge la volatilité du marché faible.

Du côté des premières informations macroéconomiques du jour, le moral des consommateurs en Allemagne devrait poursuivre sa lente remontée en avril, mais reste freiné par les crises multiples et la faible confiance dans le redressement économique du pays, selon le baromètre GfK. L'institut prévoit un indice à -27,4 points en avril, en hausse de 1,4 point par rapport à mars, qui avait amorcé une timide remontée après le creux de début d'année.

Dans l'après-midi, les investisseurs examineront encore les commandes de bien durable en février aux États-Unis.

Après avoir démarré la séance en hausse de 0,1%, le SMI parvenait de justesse à se maintenir dans le vert dans les premiers échanges, l'indice phare du marché helvétique notant vers 09h15 à 11'640,99 points, soit une imperceptible progression de 0,03%. Le SLI était à peine plus vaillant prenant lui 0,08% à 1910,09 points, alors que l'indicateur élargi SPI se fixait quasiment à l'équilibre (+0,01%) à 15'317,07 points.

Sur les trente valeurs constitutives du Swiss Leader Index, dix perdaient du terrain, les vingt autres en gagnant. En haut de tableau, Straumann s'échappait seul en tête à la faveur d'un bond de 2,3%. Deutsche Bank et Barclays, qui recommandent toutes deux le titre du spécialiste bâlois des implants dentaires, ont relevé leurs objectifs de cours à respectivement 170 et 147 francs suisses. La défensive Swisscom (+1,2%) bénéficiait également d'un relèvement du cours visé par Morgan Stanley à 750 francs suisses.

Lonza (+0,9%) grimpait sur la 3e marche du podium provisoire. Mirabaud Securities a relevé tant l'objectif de cours que la recommandation (de hold à buy) pour le titre du sous-traitant pharma bâlois.

Du côté des trois poids lourds de la cote, seul le bon Roche (+0,6%) soutenait les indices, tout comme l'action au porteur (+0,2%), alors que Nestlé (-0,08%) et Novartis (-0,3%) peinaient.

Du côté des perdants, SGS (-0,8%) héritait de la lanterne rouge. Le géant de l'inspection et de la certification a annoncé un vaste remaniement de sa direction générale. Amenée à succéder à Frankie Ng au faîte de l'exécutif, la trésorière (CFO) Géraldine Picaud transmettra dès le 8 mai ses attributions actuelles à Marta Vlatchkova. L'équipe de direction sera en outre affinée de seize à douze membres.

Parmi les plus fortes baisses, Richemont cédait 0,4%, SIG Group 0,4% et Lindt 0,4% également.

Sur le marché élargi, Bâloise perdait -0,8%. L'assureur rhénan a accusé l'an dernier une contraction de son volume d'affaires, de son excédent d'exploitation (Ebit), de son bénéfice net, ainsi que de ses fonds propres. La direction en tire les leçons qui s'imposent et renonce à sa stratégie d'investissements extensifs dans les domaines de l'habitat et de la mobilité.

Swiss Prime Site (-3,7%) et EFG International (-5,8%) étaient traités hors dividende de 3,40 et 0,55 francs suisses, respectivement.

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