Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la séance de mardi en net repli, sur fond d'inquiétude quant à la reprise économique mondiale, face à une nouvelle flambée de l'inflation dans la zone euro. Wall Street est restée fermée à l'entame de la semaine pour cause de "Memorial Day".

"Les principaux indices européens (...) ont fini en hausse (lundi) dans le sillage d'un retour de l'espoir qu'un rebond probant pourrait finalement se matérialiser", constate dans son commentaire John Plassard, de Mirabaud Banque, citant notamment une possible pause de la hausse des taux de la Fed en septembre et la réouverture progressive de l'économie chinoise.

L'activité manufacturière de la deuxième économie mondiale s'est contractée en mai pour la troisième fois d'affilée, mais à un rythme moins prononcé, sous l'effet des restrictions anti-Covid et du confinement de la capitale économique Shanghai.

Au Japon, la production industrielle a reculé de 1,3% en avril, alors que le taux de chômage a légèrement baissé, à 2,5%.

En France, l'inflation a connu une nouvelle accélération au mois de mai, à 5,2% sur un an, dépassant la barre des 5% pour la première fois depuis septembre 1985. La veille, l'Allemagne avait fait état d'une inflation record à 7,9% poussée par la guerre en Ukraine, qui accroît les prix de l'énergie et de l'alimentation.

En Suisse, le commerce extérieur a bouclé sur un excédent de 3,84 milliards de francs suisses en avril, en raison notamment d'une forte contraction des importations. Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,5% au premier trimestre, selon les dernières données du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco).

A 09h10, le Swiss Market Index (SMI) reculait de 0,50% à 11'703,22 points, le Swiss Leader Index (SLI) d'autant à 1825,22 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) de 0,29% à 15'028,49 points. Sur les 30 "blue chips" de la place zurichoise, 26 pointaient dans le rouge, trois dans le vert, alors que la porteur Swatch hésitait sur la direction à prendre, après le léger ralentissement des exportations horlogères.

Credit Suisse (-3,0%) tenait la lanterne rouge, pâtissant visiblement d'une dépêche de Reuters publiée la veille au soir, basée sur des sources "proches du dossier" signalant une possible hausse de capital, une option démentie dans la foulée par la banque aux deux voiles.

Givaudan (-2,1%) faisait les frais de l'annonce de la fusion de son rival Firmenich avec le néerlandais DSM.

Roche (+0,3%) menait les échanges, après avoir décroché auprès de l'Agence américaine du médicament (FDA) une homologation pour son médicament Evrysdi (risdiplam) contre l'amyotrophie spinale chez les nourrissons âgés de moins de deux mois.

Les deux autres poids lourds de l'indice Novartis (+0,1%) et Nestlé (-0,3%) connaissaient des fortunes diverses.

Lonza (-0,4%) a vu son objectif de cours sérieusement raboté par Jefferies, qui confirme cependant sa recommandation d'achat du titre. Selon l'analyste, les fondamentaux sont intacts, les résultats du premier semestre s'annoncent solides et les objectifs sont appelés à être relevés.

Kühne+Nagel (-0,4%) a conclu un partenariat avec le détaillant thaïlandais Lotus's, pour lequel le logisticien de Schindellegi effectuera la distribution des produits de boulangerie à l'aide de véhicules électriques.

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