Zurich (awp) - La Bourse suisse échouait dans sa tentative de poursuivre sur la lancée de mercredi, ouvrant la séance sur un repli malgré le record affiché la veille par le Dow Jones en clôture. Outre l'évolution de la pandémie de nouveau coronavirus, les investisseurs veilleront à l'évolution de la situation à Washington, après le chaos engendré par l'irruption de partisans du président américain sortant Donald Trump dans le Capitole.

Si la Bourse de New York a clôturé en ordre dispersé mercredi, l'indice Dow Jones n'en a pas moins engrangé un nouveau record. Les investisseurs semblaient ignorer, en surface, une journée politique tumultueuse où des manifestants pro-Trump, déchaînés, ont envahi le Congrès américain à Washington. L'indice Dow Jones a inscrit son premier record de 2021, après celui du 31 décembre.

Le Nasdaq, à forte concentration technologique a terminé en repli, alors que le S&P 500 a avancé. Le marché new-yorkais a conclu sur une note globalement optimiste une journée pourtant forte en émotions et chaos politiques. Auparavant, les élections sénatoriales en Géorgie ont vu la victoire de deux démocrates au Sénat, ce qui va faire basculer le Congrès sous le contrôle du parti du président élu Joe Biden.

Sur le front des nouvelles macroéconomiques, le commerce de détail suisse a vu ses chiffres d'affaires augmenter en novembre, après la bonne tenue des ventes déjà observée le mois précédent, en particulier grâce aux denrées alimentaires.

Après avoir ouvert sur une hausse d'à peine 0,05%, le SMI passait dans le rouge au cours des premières minutes de négoce, pointant vers 09h10 à 10'727,43 points, soit un repli de 0,18%. Le SLI s'inscrivait lui aussi en zone négative lâchant tout juste 0,06% à 1703,69 points, alors que l'indicateur élargi SPI abandonnait 0,08% à 13'345,46 points.

Sur les 30 valeurs composant l'indice SLI, dix-sept essuyaient un repli, les treize autres progressant. Les trois poids lourds entraînaient les indices à la baisse, en particulier le bon Roche (-0,8%), alors que son voisin et concurrent Novartis perdait 0,6%. L'alimentaire Nestlé faisait à peine mieux (-0,4%).

La toujours volatile AMS affichait les plus grosses pertes (-2,1%), la fabricant autrichien de capteurs devançant Temenos (-0,9%) et Roche. Outre les poids lourds, Swatch Group (-0,7%), ABB (-0,7%) et Zurich Insurance (-0,5%) figuraient également parmi les perdants.

A l'autre extrémité du tableau, le chimiste de la construction Sika (+1,6%) prenait la tête, devant Kühne+Nagel (+1,2%) et LafargeHolcim (+1,2% également). Le groupe de logistique schwyzois a conclu un accord de distribution et de stockage pour le vaccin Covid-19 du groupe américain Moderna.

Le cimentier zurichois a lui annoncé le rachat pour près de 3 milliards de francs suisses de Firestone Building Products, un fabricant de toitures de bâtiments commerciaux contrôlé par Bridgestone Americas, elle-même filiale du géant japonais Bridgestone.

Les deux grandes banques gagnaient aussi du terrain, Credit Suisse et UBS s'étoffant toutes deux de 0,6%. Le spécialiste des soins oculaires Alcon (-0,06%) a fait part du lancement d'AcrySof IQ Vivity, la première lentille intraoculaire à profondeur de champ étendue non diffractive aux Etats-Unis. Celle-ci vise les patients souffrant de la cataracte, une maladie de l'oeil qui trouble la vision, et qui devrait engendrer 5,4 millions d'opérations dans le pays d'ici à 2025.

SGS (+0,5%) a poursuivi ses emplettes, après avoir finalisé lundi le rachat de Synlab Analytics & Services. Il a acquis pour un montant demeurant confidentiel le laboratoire britannique d'analyse alimentaire Analytical & Development Services (ADS).

Sur le marché élargi, Meyer Burger bondissait de 4,9%. Le groupe de services et de conseil informatique aux entreprises Softwareone (+1,1%) profitait pour sa part de l'annonce du rachat pour un montant non spécifié la société espagnole Intelligence Partner, spécialisée dans les services liés à Google Cloud, plateforme d'informatique à distance du géant américain Google.

Addex Therapeutics figurait au rang des principaux perdants. Le laboratoire plan-les-ouatien a fixé jeudi le prix des 6'000'000 d'actions émises sous forme de titres nominatifs et d'American Depositary Shares (ADS) dans le cadre de l'augmentation de capital annoncée le 15 décembre dernier. Pour les premiers, il s'établit à 1,47 franc l'unité et à 10 dollars américain pour chaque ADS, lequel donne droit à six actions Addex.

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